Les Smarphones, tablettes et PC devraient pouvoir bénéficier cette année d’un Wi-Fi nouvelle manière offrant un débit dix fois supérieur mais une portée un peu plus réduite.

La Wireless Gigabit Alliance (WiGig) est un groupement industriel créé en mai 2009 pour assurer le développement et la promotion d’un nouveau protocole baptisé IEEE 802.11ad utilisant la bande de fréquence de 60 GHz. Ce groupement été intégrée en mars 2013 à la Wi-Fi Alliance, le consortium qui possède la marque Wi-Fi et est situé à Austin au Texas.

Le WiGig est un autre exemple montrant que l’instauration des normes est un processus qui prend un peu de temps. Mais un temps sans doute nécessaire afin que tous les acteurs se mettent d’accord pour partager un standard commun et éviter des situations que l’on a souvent connu dans différentes industries ou des normes concurrences étaient implémentées dans des produits au final incompatibles. En informatique ou télécoms, les exemples sont légion. On se souvient par exemple, dans le domaine des réseaux locaux, l’affrontement vigoureux entre le Token Ring promu par IBM et le protocole Ethernet originellement développé par le Xerox Parc et endossé par trois acteurs de poids de l’époque, Digital, Intel et Xerox. Il y avait eu accessoirement un troisième standard plus ancien ARCnet (TRW-Matra). De ces luttes intenses pendant plusieurs années, c’est le protocole Ethernet qui est sorti le grand vainqueur.

Le WiGig utilise une bande de fréquence de 60 GHz contre 2,4 ou 5 GHz pour les protocoles utilisés actuellement. Ce qui lui permettra d’atteindre des débits beaucoup plus élevés pouvant atteindre 7 Gbit/s en débit descendant dans les meilleures conditions. Le résultat est que les communications utilisant ce protocole fonctionneront de manière satisfaisante dans un environnement relativement réduit. Il sera donc adapté pour la connexion des tous les terminaux et périphériques à la maison. Il passera difficilement les murs, planchers et plafonds. Par exemple, le WiGig permettra de regarder en mode streaming une vidéo en format 4K[1]. Parmi les autres types de matériels concernés par le WiGig, on peut citer les équipements médicaux et les objets connectés avec, pour ces derniers, des limitations liées à la consommation électrique.

Quelques entreprises sont en pointe dans l’implémentation de ce nouveau protocole. Qualcomm, qui développe des processeurs pour mobiles, a lourdement investi dans le WiGig. L’entreprise a fait des démonstrations au CES qui s’est tenu à Las Vegas il y a quelques jours a présenté un routeur sans fil pour différents usages. Doté d’un processeur Snapdragon 810, cet équipement devrait être disponible dans le courant de l’année. Qualcomm a présenté des tablettes utilisant ce protocole WiGig pour le transfert de vidéo. Selon le fournisseur, la technologie WiGig permettrait le transfert d’un film en HD en seulement trois minutes. Pour accélérer le développement du WiGig dans ses équipes de R&D a racheté la société israélienne Wilocity spécialisé dans les technologies sans fil et notamment du haut débit pour un montant qui a estimé autour de 300 millions de dollars.

Autre acteur impliqué dans le développement du WiGig, Samsung devrait introduire les premiers produits également dans le courant de l’année et présenté quelques prototypes au CES. Intel a aussi exhibé des ordinateurs portables utilisant ce protocole de communication.

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[1]
Initialement, le terme 4K fait référence à la définition de 4 096 pixels en largeur de l’image, ce qui est aussi le même nombre que 4 kibioctets. En format 16/9, la 4k fait deux fois plus de pixels en hauteur et en largeur que la Full HD (quatre fois plus de pixels que la définition 1 920 × 1 080 de la Full HD) – Source : Wikipedia.