Le Consumer Electronic Show, désormais plus connu sous son acronyme CES, va ouvrir ses portes le 9 janvier prochain à Las Vegas et déverser, plus d’un demi-siècle après sa création, son lot d’innovations technologiques.

Le CES est incontestablement le rendez-vous mondial de l’innovation technologique et de l’électronique grand public et devenu incontournable sur l’Internet des objets. C’est le 24 juin 1967 que le premier Consumer Electronic Show a commencé sa longue carrière de lanceur d’innovations. Initialement basée sur la radio, la musique et la TV, le CES a su habilement surfer sur les vagues innovantes successives. En jouant sur tous les points forts et les modes du moment de ce secteur au cours de ces 50 dernières années, Radio, TV, Musique, Hifi, montres, Photo, cinéma, jeux vidéo, télécommunications, téléphones cellulaires, Internet, domotique, Internet des objets, voitures connectées, santé, le CES a réussi à se mettre au cœur d’une industrie qui vaut aujourd’hui près de 1000 milliards de dollars de revenus par an et touche des milliards de consommateurs.

Cette année, le CES réunira près de 190 000 visiteurs, plus de 4000 exposants et 1200 intervenants. Parmi ces derniers, le président de la FCC, Ajit Pai, a annulé sa présence au Consumer Electronics Show après avoir reçu des menaces de mort, selon un responsable de la FCC (FCC Chair pulls out of major tech conference due to death threats). Le débat entourant la décision de FCC de renverser les règles de neutralité du Net a suscité de vives critiques de la part des partisans de la neutralité du Net, y compris des menaces de violence. Une alerte à la bombe aurait été appelée à l’agence avant que les commissaires votent l’abrogation le mois dernier – bien que son origine ne soit pas connue.

En 2018, plus de 365 entreprises et structures exposantes françaises seront présentes au salon de Las Vegas. Parmi elles, 320+ sont des startups ou des « scaleups », dont 270 exposants dans l’Eureka Park (l’espace dédié aux startups) Elles représenteront la deuxième délégation mondiale derrière les USA avec 280 startups. Loin devant les Pays-Bas (60) et la Chine (55).

Les startups lançant un nouveau produit sont rassemblées sur « l’Eureka Park » (Sands, niveau 1). Dans un contexte où, dans tous les secteurs comme les biotech, medtech, cleantech ou encore les loisirs, l’éducation ou le commerce, la dynamique autour des startups françaises s’accélère, la French Tech de l’Internet des objets est présente massivement depuis 4 ans au CES International de Las Vegas.

Ces startups viennent majoritairement par elles-mêmes ou en délégations avec des consultants privés, ou publics, des grands groupes ou leur région ; dans tous les cas, aucune de ces startups ne reçoit de subvention ou de financement de la part l’Etat pour participer au CES.

Les startups françaises et la deep tech ?

Intelligence artificielle, robotique, Internet des objets, Biotechnologies, Nanotechnologies : toutes ces technologies appartiennent au monde de la « Deep Tech ». Les start-ups DeepTech sont fondées sur des innovations de rupture rendues possibles par des avancées scientifiques majeures. Elles s’appuient sur des technologies complexes qui nécessitent un effort de R&D particulièrement important. Ces startups développent par exemple des technologies permettant de faire re-marcher les paralysés ou rendre la vue aux aveugles, des drones autonomes pour réaliser une reforestation massive, de nouveaux matériaux pour produire et stocker de l’énergie, ou encore des nouvelles techniques pour lutter contre le cancer.

D’après l’étude intitulée Europe is Deep Tech publiée en décembre par le cabinet de conseil Wavestone, l’Europe a connu une forte augmentation des investissements Deep Tech entre 2012 et 2016. Sur cette période, ils ont été multipliés par 6. En 2017, pour la première fois, l’investissement vers les acteurs de la Deep Tech (4,6 milliards d’euros) a dépassé celui vers les start-up B2C (3,7 milliards d’euros). L’Europe est dans la course et la France émerge comme un des principaux leaders dans la DeepTech. Près de 9 investisseurs sur 10 s’attendent à ce que la croissance des start-ups Deep Tech soit plus forte en France que dans le reste de l’Europe. Toujours selon le cabinet Wavestone L’intelligence artificielle, la BioTech et les objets connectés figurent parmi les atouts de la France.