Une nouvelle étude évalue l’impact de la crise pandémique sur les entretiens annuels et les divergences d’opinions entre directions et collaborateurs sur le futur du télétravail.
En attendant un hypothétique reconfinement, les salariés sont autorisés à revenir au bureau une journée par semaine avec l’accord de leur employeur. Une autorisation qui finalement, si l’on en croit la nouvelle étude Deskeo menée auprès d’environ 4 000 professionnels, satisfait davantage les managers que les salariés : 44% des managers pensent que c’est une bonne chose, mais seulement 1 salarié sur 4 partage cet optimisme (ils sont 34% à penser que c’est ‘trop tôt’).
Un désaccord qui se retrouve encore plus marqué sur la question qui fâche : le nombre de jours de télétravail que les entreprises devraient accorder dans l’idéal après la crise.
Selon l’étude, 78% des managers estiment qu’il ne faudrait pas plus de 2 jours par semaine. Alors que 59% des salariés estiment qu’il faudrait autoriser 3 jours ou plus par semaine.
Le cœur de l’étude porte cependant sur les fameux entretiens annuels. Malgré la crise sanitaire, les multiples confinements et la désorganisation des entreprises qui n’ont que très rarement pu poursuivre les projets anticipés pour 2020, 62 % des dirigeants souhaitent maintenir les entretiens annuels de performance.
La grande majorité (81%) des managers feront ces entretiens à distance même s’ils reconnaissent que l’exercice d’évaluation en distanciel se révèle plus difficile (55%) et moins qualitatif (56%) qu’en présentiel.
Un avis qui n’est là aussi pas vraiment partagé par les salariés qui considèrent à 78% qu’un tel entretien est plus facile en distanciel et que leur virtualisation n’a pas vraiment d’impact sur leur qualité.
Au passage, on retiendra étalement que le confinement et le télétravail n’a pas véritablement nui aux relations entre managers et collaborateurs : 82 % des employés et 97% des managers n’ont pas le sentiment que leur relation « manager-collaborateur » se soit détériorée.
Enfin, l’étude note que « 68% des salariés envisagent de solliciter malgré la crise et les circonstances actuelles une augmentation de salaire » et se demande avec un brin d’ironie « si cette dernière pourra se faire aussi facilement à distance… »