En août 2019, Broadcom s’offrait – pour 10,7 milliards de dollars – la moitié dédiée aux entreprises de l’éditeur de sécurité Symantec, la moitié grand public poursuivant seule son aventure sous le nom « Norton Lifelock ».

Autrefois uniquement fournisseur de matériels, Broadcom, selon les mots mêmes de son CEO Hock Tan, cherche depuis deux ans à acquérir des acteurs du logiciel d’infrastructures (à l’instar de l’acquisition de CA en 2018) avec comme stratégie de ne conserver que les divisions rentables et ne nécessitant pas d’investissements majeurs pour conquérir des parts de marché. Une politique qui consiste forcément, aussi, à se débarrasser rapidement des divisions qui ne rentrent pas directement dans cette stratégie.

Et c’est exactement ce que Broadcom vient de faire en revendant la division « Cybersecurity Services » de Symantec à Accenture.

Pour le géant international du conseil, cette acquisition qui vient enrichir ses équipes de 300 nouveaux collaborateurs a du sens. Accenture dispose déjà d’un groupe cybersécurité riche de plus de 6000 experts. Et son offre de services comporte des SOCs (Security Operations Center), des services de sécurité managée ainsi que des services d’audit et de « threat intelligence » (renseignements et remédiations des menaces).
En récupérant la division de services de Symantec, Accenture récupère également un savoir issu de la très riche télémétrie récupérée depuis des années par les outils de sécurité « endpoint » de Symantec/Norton. De quoi venir enrichir les IA devenues essentielles à la cyber résilience des entreprises.

« Avec l’apport de l’activité de services de cybersécurité de Symantec, Accenture Security offrira l’un des services managés les plus complets aux entreprises pour détecter et gérer les menaces de cybersécurité qui les visent » explique Julie Sweet, CEO d’Accenture.