A l’occasion de la 13ème édition des journées françaises des Test Logiciels, InformatiqueNews a rencontré Virgile Delecolle, directeur avant-vente chez Micro Focus. Ce dernier est revenu, lors de cet entretien, sur la capacité du modèle Software as a Service (SaaS) – la possibilité de consommer des logiciels et des services par abonnement depuis tout lieu connecté à internet – à s’imposer au-delà de la période de crise sanitaire. Le responsable suggère plusieurs pistes de réflexion à destination des organisations désireuses de passer d’un modèle d’utilisation classique des logiciels à des versions SaaS.
Quelles bénéfices une organisation peut-elle tirer du modèle SaaS ?
Par nature, le SaaS offre flexibilité et réactivité. Les équipes disposent d’un environnement opérationnel en quelques heures, capable de monter en charge sans avoir à redimensionner l’infrastructure. Pour des tests de performance par exemple, contrairement aux applications sur site, dites-on permise, des tests pour plusieurs millions d’utilisateurs simultanés deviennent envisageables. L’éditeur SaaS assure les mises à jour du système et des applications, facilitant l’adoption des fonctionnalités les plus récentes par les métiers. Les approches low-code et no-code contribuent à personnaliser facilement la chaîne de services destinée aux collaborateurs.
Comment évaluer le coût d’une offre SaaS ?
On compare souvent le coût d’un service SaaS à celui des licences on-premise uniquement. Or, il est impératif d’intégrer toutes les dépenses du déploiement et du maintien en conditions opérationnelles sur site : serveurs, OS, réseau, données, personnel, etc… sans oublier toutes les protections de cybersécurité. Une offre SaaS inclut tous ces éléments. C’est pourquoi, avant de prendre la décision d’utiliser ou de migrer (démarche de plus en plus fréquente) vers du Saas, il convient de calculer son coût total de possession, avec une projection à trois ans. Cet indicateur permet d’évaluer la rentabilité du SaaS. Dans 98% des cas, la comparaison révèle un gain financier en faveur du SaaS.
Comment assurer la sécurité des données ?
Lors des récents épisodes de confinement, les clients de MicroFocus ont privilégié les offres SaaS respectant les règles de sécurité de leur organisation. Ces solutions s’avèrent moins coûteuses à exploiter que les infrastructures sites à adapter aux contraintes de sécurité. Outre les accès distants et l’authentification forte des utilisateurs, toute la chaîne de services doit être sécurisée, sans oublier le stockage des données et leur chiffrement durant le transport. Les certifications (ISO 27001, ISO 27034-1, SOC 2&3) garantissent des solutions auditées par des tiers de confiance. En outre, l’éditeur doit accompagner ses clients vers une conformité RGPD, en examinant les données stockées, qui les collecte, comment, et qui pourra y accéder.
Comment faire évoluer mon contrat ?
Un contrat SaaS est un engagement, souvent sur trois ans, même si un usage ponctuel reste possible pour les projets courts. L’entreprise peut augmenter ou réduire la capacité à tout moment, pour intégrer une nouvelle équipe produit, par exemple. Cette flexibilité s’étend au périmètre fonctionnel avec un contrat couvrant plusieurs solutions SaaS consommées à la demande. La pérennité de l’éditeur, l’évolution du tarif des abonnements et les conditions de réversibilité sont autant d’éléments à considérer lorsqu’on souscrit une offre SaaS.