Certains matériaux magnétiques, et à condition d’y regarder de près à une échelle nanométrique (1 milliardième de mètre), ont une configuration qui évoque celle des cyclones et de leur vortex. Avec un œil central et un sens de rotation chaotique, imprévisible.

Ces particularités, découvertes et étudiées par des chercheurs de CentraleSupélec et de l’université de Lorraine, présentent deux intérêts particuliers pour l’informatique de demain.

D’une part, l’imprévisibilité du sens de rotation desdits vortex ou de leur inversion pourrait trouver des applications très concrètes dans la génération de nombres aléatoires, et dès lors se montrer très utile aux systèmes de cryptographie.

D’autre part, les universitaires ont découvert que l’application d’une tension, très faible compte tenu de l’échelle de travail, permet de fixer l’état des vortex et ceci à des débits, ou des fréquences, pouvant atteindre en labo plusieurs Gigabits par seconde. De quoi, une fois appliquée aux microprocesseurs, disposer de composants rapides et peu gourmands en énergie.

Des découvertes, rendues possibles par de nombreux financements publics, qui devront encore être industrialisées avant que nous ne puissions en bénéficier au quotidien, une étape toujours difficile à franchir.

Pour en savoir plus :
Les découvertes des chercheurs de CentraleSupélec et de l’université de Lorraine ont été publiées par Physical Review Letters et par Nature Communications :
Chaos in Magnetic Nanocontact Vortex Oscillators
Pattern generation and symbolic dynamics in a nanocontact vortex oscillator