Comme tous les grands constructeurs de l’industrie informatique, Cisco présente aujourd’hui une offre étendue et complète en matière d’Internet des Objets.
Depuis deux ans, Cisco a réunis dans une seule unité ses différentes offres IoT à destination des opérateurs de services et des entreprises de façon à proposer une approche de gestion des données qui soit intégrée, flexible, scalable et offrant un meilleur niveau de sécurité.
Cisco Jasper est devenu l’épine dorsale de la stratégie IoT de Cisco
La démarche de Cisco remonte à 2016 avec l’acquisition de Jasper, une société qui avait développé une plateforme SaaS de gestion des données sur les réseaux des opérateurs offrant un suivi en temps réel grâce à une palette d’outils analytiques et ce qu’on appelle aujourd’hui de l’intelligence artificielle. Devenue Cisco Jasper, la plateforme prenait l’ambition de devenir le point d’appui de la stratégie IoT de Cisco à destination des entreprises et fournisseurs de services et commençait à s’enrichir de nouveaux outils de façon à offrir une meilleure granularité de contrôle et une plus grande flexibilité.
D’un point de vue commercial, le couplage de la puissance de Cisco avec la richesse de la plateforme logicielle de Jasper donnait un fort coup d’accélérateur au portefeuille de clients de Jasper qui passait de 3500 à 9000 clients entreprises en 2017 gérant plus de 35 millions d’objets connectés, une augmentation régulière de 1,5 million de nouveaux objets connectés par mois.
Les données remplacent la connectivité au centre de la stratégie IoT de Cisco
Au cours de l’année 2017, Cisco Jasper devenait Cisco IOT et la plateforme logicielle intégrait ensuite Kinetic, une architecture logicielle distribuée, pour prendre le nom de Control Center 7. Theresa Bui, Directrice Marketing Produit Kinetic et Cloud IOT explique : « Cette évolution correspond à un basculement significatif dans la stratégie IoT de Cisco pour offrir un portefeuille homogène de solutions combinant hardware, software et réseaux. Les données sont le prochain challenge important pour Cisco dans l’IoT » poursuit-elle, « comment les traiter et comment les gérer. »
La première étape de l’Internet des objets chez Cisco a été de connecter les objets, sur du wifi et/ou des réseaux fixes en général. La deuxième étape est maintenant de gérer les données tout en surveillant les objets qui émettent ces données, plus particulièrement dans les entreprises. « C’est un nouveau modèle pour Cisco » explique Theresa Bui, « parce que nous sommes impliqués au cœur des activités de l’entreprise, qui deviennent connectées. Nous ne sommes plus seulement ceux qui assurent la connectivité, nous assurons aussi la gestion des données pour les opérations de production et de vente de la société ».
Les fonctionnalités de la plateforme ont été largement enrichies grâce à Kinetic et permettent maintenant d’extraire les données des différents appareils connectés, des les qualifier, de décider où et quand traiter ces données (à la périphérie, dans l’entreprise ou dans un cloud), de choisir les analytics qui seront appliquées à quel type de données et de décider qui pourra utiliser quelles données (temps réel ou différé) et à quel endroit, tout ceci en respectant les règles du GDPR qui demandent entre autre l’anonymisation des données personnelles. La plateforme peut maintenant accéder aux objets connectés grâce à un grand nombre de réseaux sans fil, WiFi, BLE, LTE, ZigBee, NB-IOT, etc… Elle peut évoluer très facilement grâce aux routers de Cisco sur lesquels elle s’appuie et offre un haut niveau de sécurité pour les applications qui opèrent au sein de la plateforme.
Permettre aux opérateurs de monétiser les objets connectés
A la fin du premier trimestre de l’année 2018, Cisco IoT avait déjà engrangé plus de 13000 clients et près de 60 opérateurs Télécom. L’un d’eux est China Unicom qui à mis en œuvre le système cellulaire NB-IOT en Chine, en Australie et à Singapour et espère gérer 100 millions d’objets connectés dans les 24 mois à venir. « Nous permettons aux opérateurs de monétiser les objets connectés » précise Theresa Bui, « parce qu’ils savent maintenant mesurer exactement comment et par qui ces objets sont utilisés, pendant combien de temps et pourquoi faire. Ils sont par exemple capables de savoir si un objet particulier a été utilisé pour une transaction spécifique ou non et facturer en conséquence. »
En Amérique latine, l’opérateur téléphonique Entel Peru utilise Control Center pour accompagner une croissance rapide sur ce marché géographique ou Cisco a double le nombre d’entreprises qu’il supporte. Aujourd’hui, la périphérie des réseaux devient le nouvel endroit stratégique où s’opère la gestion d’un certain nombre de données, ainsi qu’une grande partie de la sécurité. Cisco à ce titre a été l’un des pionniers du Fog Computing qui prône une sécurité distribuée sur la périphérie (Edge).