2017 sera une année riche en défis et en opportunités pour les développeurs d’applications. Les technologies et les outils évoluent à une vitesse effrénée, imposant aux développeurs de suivre les tendances en se formant à une myriade de nouveaux éléments et composants : JavaScript, Rails 5, IoT, intelligence artificielle, réalité virtuelle, BaaS (Back-End-as-a-Service) et maintenant les applications cognitives. Le changement est la seule constante invariable.
S’ils doivent acquérir des compétences techniques pour garder une longueur d’avance, les développeurs se distingueront surtout à l’aide de leur maîtrise des technologies, de leur sens commercial et de leurs autres compétences personnelles. Ce sacro-saint trio est le Sésame de leur évolution de carrière.
Le business de la technologie aujourd’hui…
A l’heure où l’industrie disserte sur le manque de compétences techniques, où l’encodage fait fureur et où les avancées technologiques foisonnent, une question se pose : Pourquoi les compétences techniques ne suffisent-elles pas ? Pour une majorité de développeurs, cette question des compétences en cache une autrement plus importante car elle est la clé du succès tant pour le client que pour l’entreprise. Cette question est : quel est le but final ?
Le développeur doit chercher à comprendre cette finalité en regard des besoins des clients, de la façon dont ces derniers vont utiliser l’application et de l’intérêt qu’elle présente pour l’entreprise. Il doit se remettre en question quant à sa contribution au projet, se demander si son travail permettra réellement de le finaliser tout en donnant à son entreprise un réel avantage sur ses concurrents et en augmentant les recettes générées par ledit projet de développement. Ou, dans le cas contraire, si sa participation coûte plus qu’elle ne rapportera à son entreprise.
Les technologies ont une seule raison d’être : rendre service aux clients. Un développeur pourra toujours créer l’application la plus incroyable du monde, elle ne remplira pas sa mission si elle est déconnectée des besoins du marché. Tout développeur compétent est capable de créer des applications, mais un bon développeur sera celui qui comprend le client et l’importance, pour l’activité, de son application logicielle.
…et demain
Cette condition deviendra de plus en plus importante avec l’avènement des applications cognitives : en exploitant des données, elles sont en effet capables de comprendre les caractéristiques d’une entreprise et son comportement pour s’en servir à des fins de compétitivité.
Les applications cognitives exploitent tous les types de données, qu’elles proviennent de systèmes de stockage ou d’objets connectés. Elles prennent en charge tous les types d’interactions avec l’utilisateur, via des interfaces web et mobiles, et intègrent des chatbots, des systèmes de réalité virtuelle et des interfaces vocales et tactiles.
La synthèse des informations générées par les données et les applications cognitives permet d’effectuer des recommandations très lucratives de manière proactive et en temps réel. Ainsi, comprendre le client et les arguments commerciaux sous-tendant un projet de développement de ce type, est essentiel à la réalisation des bénéfices qui sont au cœur du succès de l’activité. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que les entreprises qui recrutent considèrent les compétences commerciales comme un paramètre important qui permet de repérer un excellent développeur.
Le rôle primordial des compétences non-techniques
Si les développeurs dédient leurs premières années de carrière à déployer leurs compétences techniques afin de progresser en interne et un jour diriger – équipes, projets et in fine une entreprise – cela requière également des compétences d’un autre ordre.
Sur le front de la communication, personne ne s’attend à ce que les développeurs aient des compétences d’orateurs hors pair ou de prix Nobel de la littérature, mais qu’ils soient capables de s’exprimer de manière intelligible. Une expression efficace, tant sur le fond que sur la forme, est primordiale pour expliquer des informations à des managers et collègues, ou pour se montrer convaincant à l’aide d’une présentation ou d’une documentation bien rédigée.
De même, être capable de travailler en mode collaboratif est de plus en plus important. Les développeurs doivent très souvent se rapprocher des autres membres de l’équipe, ainsi que des différentes parties prenantes dans l’entreprise, pour bien comprendre les objectifs du projet. Le rôle, les objectifs et les atouts de chaque participant doivent également être mis en évidence pour que le projet soit le plus fructueux possible tant pour le client que pour l’entreprise. Un manque de transparence sur le travail d’une personne ou de l’équipe compliquera l’implémentation d’un projet et son succès.
Bien que les aptitudes techniques soient un pré-requis au moment de l’embauche, les entreprises accordent également de l’importance au potentiel commercial ainsi qu’à d’autres compétences parallèles. Ce sont ces capacités qui permettent à une personne de faire la différence et de se voir proposer des postes attractifs et des promotions.
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Mark Armstrong est Vice-président et Directeur général EMEA et APJ de Progress