En période de crise, les entreprises doivent se montrer encore plus efficaces. En effet, les consommateurs dépensent moins, et par conséquent les entreprises doivent utiliser toutes leurs ressources pour conserver leurs clients, réduire les coûts et maximiser les bénéfices afin de se maintenir à flot. En d’autres termes, les entreprises doivent faire plus avec moins : Même si elles représentent un atout majeur en matière de business, les données, de plus en plus nombreuses, posent de nouveaux problèmes IT.

Non seulement les données continuent de croître, mais les exigences qui les concernent aussi : les règles juridiques de conformité sont de plus en plus nombreuses, tout comme les risques de malversations externes. Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises ont besoin de visualiser, d’accéder et surtout de comprendre l’ensemble de leurs données. C’est ce qui leur permettra de les gérer efficacement dans un environnement où la finance est sous tension.

L’adoption du cloud ralentit

Les nouvelles façons de travailler, incluant le télétravail largement plébiscité suite au COVID-19, exigent une grande disponibilité des données dans le cloud. Cette tendance, qui pourrait bien s’inscrire dans la durée, nécessite en effet une certaine flexibilité des données, généralement permise par le cloud.

Mais les entreprises souhaitaient déjà adopter le cloud et bénéficier de ses avantages avant même que ces nouvelles méthodes de travail ne soient mises en place. Deux rapports, menés respectivement en 2015 et 2020 par Veritas Technologies, ont fait état de l’évolution de l’adoption du cloud. En 2015, les décideurs de l’IT ont déclaré que 43 % des données seraient stockées dans le cloud d’ici la fin de l’année. Or, en 2020, ces mêmes données n’atteignent que 47%. Ceci est d’autant plus étonnant que, déjà en 2015, de nombreuses entreprises avaient dépassé leurs premières appréhensions et craintes concernant l’imprévisibilité du cloud.

Ce retard dans l’adoption du cloud s’explique par de nouvelles craintes décelées au sein des entreprises et découlant directement d’un manque de contrôle et de visibilité sur les données. Aujourd’hui, la perte de données et la violation de la conformité sont les principaux obstacles évoqués par les entreprises dans l’adoption du cloud.

Faire plus avec moins

Alors que de plus en plus d’entreprises cherchent à offrir une expérience client plus personnalisée, la quantité de données qu’elles collectent ne cesse d’augmenter, au point où elles en disposent en abondance. La plupart de ces données peuvent apporter un réel avantage et aider les entreprises à atteindre leurs objectifs voire même à être rentables.

Toutefois, le rapport Databerg 2020 a révélé que 28 % des données stockées par les entreprises sont redondantes, obsolètes ou inutiles, alors que 53 % d’entre elles sont encore considérées comme des dark data.

Si nous y regardons de plus près, seules 19 % des données utilisées par les entreprises sont reconnues et identifiées et l’énorme quantité de données qui reste est le fruit d’une gestion de données inadaptée. Il ne devrait y avoir pratiquement aucune donnée non classifiée au sein de l’entreprise. En raison de ce manque de visibilité, les données à valeur ajoutée ou celles pouvant être supprimées ne sont pas identifiées. Pourtant, une fois classifiées dans l’une ou l’autre des deux catégories, les entreprises peuvent les gérer plus efficacement tout en optimisant les dépenses liées au stockage.

Lorsqu’elles sont combinées à des solutions d’analyse précises et fiables, les données peuvent fournir aux entreprises une visibilité totale sur les actifs et leurs lieux de stockage, les aidant ainsi à rester conformes aux réglementations en vigueur (RGPD). Pour rappel, les entreprises qui ne se conforment pas à ces réglementations risquent de subir de lourdes sanctions financières et des dommages à leur réputation. Les consommateurs craignent que leurs données, notamment obtenues au travers d’attaques par ransomware, soient exploitées par des hackers comme cela fut notamment le cas pour Garmin. Les entreprises doivent donc avoir confiance dans leurs pratiques de gestion des données – sûres, conformes et sécurisées – pour s’assurer d’avoir la visibilité nécessaire.

La confiance est clé

Malgré les craintes liées à la perte de données et aux violations de conformité, les décideurs IT s’attendent toujours à ce que 64 % des données d’entreprise soient stockées dans le cloud d’ici fin 2021. Ce chiffre est d’ailleurs bien supérieur au taux d’adoption actuel. Pour y parvenir, et pour éviter de passer à côté de leurs objectifs commerciaux et technologiques, les entreprises doivent trouver un moyen de surmonter leurs appréhensions.

Le transfert de toutes ces données dans le cloud peut sembler une tâche herculéenne et ce processus est loin d’être simple et rapide. Le fait de relever ce défi en utilisant uniquement les ressources internes existantes peut alors être intimidant pour les entreprises. L’aide de partenaires technologiques externes peut contribuer à dissiper ces craintes et à les accompagner dans cette transition.

Étant donné que la plupart des entreprises ont déjà emprunté cette voie pour notamment faire face à la crise du COVID-19, il est vital qu’elles poursuivent leurs efforts et qu’elles s’assurent de les réaliser de façon sûre, efficace et efficiente. Cela leur servira à déceler des avantages concurrentiels immédiats mais aussi à préparer l’avenir.

La quantité de données ne cesse d’augmenter, tout comme leur valeur et le risque qui leur est associé. En période d’incertitude, tant économique que politique, il est essentiel que les entreprises exploitent cette valeur au maximum de son potentiel. Pour y parvenir, elles doivent identifier et comprendre l’ensemble de leurs données : ce qu’elles sont, où elles sont stockées et comment y accéder. Qu’elles stockent leurs données sur site, dans le cloud ou dans un environnement hybride, les entreprises ont besoin de cette visibilité pour fonctionner et innover en toute confiance. Ainsi, elles pourront utiliser leurs données de manière efficace et efficiente et sortir victorieuses des turbulences de la crise.
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Par Jean-Pierre Boushira, Vice President South Region, Veritas Technologies