Quelle que soit l’entreprise, les données jouent un rôle essentiel au sein du pouvoir décisionnel. Lorsqu’une équipe dirigeante discute des performances passées, des défis actuels et des stratégies futures, elle a tout intérêt à utiliser ses données pour s’enrichir à la fois en matière d’apprentissage et de prise de décision. Si celles-ci sont erronées, les discussions et les plannings prévisionnels le seront également.
De nombreuses entreprises laissent encore de côté ces données qui représentent un potentiel inexploité. Alors, comment les aider à en prendre conscience ?
Les silos de données : un enjeu pour les entreprises
La direction a besoin de données de qualité, claires et fiables, et ces informations sont beaucoup plus difficiles à obtenir qu’il n’y paraît. Prenons l’exemple des silos de données, la plupart du temps, cet ensemble de ressources est géré et entretenu par une seule partie de l’organisation et il est facile de comprendre pourquoi ce système n’est pas optimisé.
Les silos peuvent être le résultat de mauvaises pratiques passées. Il se peut que la principale équipe de développement de produits ait obtenu un investissement considérable pour créer un système de stockage de données à un moment précis, pour, par exemple, l’un des premiers projets de l’organisation basés sur le cloud. Plus tard, d’autres services de l’entreprise ont bénéficié d’un investissement similaire et ont créé leurs propres bases de données. Soudain, l’équipe informatique de l’entreprise souhaite collecter, stocker et analyser des bases de données distinctes mais le contenu se chevauche.
Aujourd’hui, chaque équipe de développement de produits, de marketing et de vente ont toutes leur propre façon de fonctionner. Il existe donc de multiples stockages de données avec des informations qui parfois se croisent, d’autres qui sont uniques. Les équipes décisionnelles reçoivent alors des rapports de ces équipes, mais difficile de voir les connexions, car il n’y en a pas, et il semble même impossible de savoir quelles données sont les plus récentes.
Bien loin d’être un avantage, l’approximation de ces informations est surtout un frein pour la planification stratégique.
Coût, complexité, dark data et conformité
Ce réseau de données en silo n’est pas non plus recommandé en termes de finance ainsi que pour la gestion des systèmes de sauvegarde, d’archivage et de restauration. Il ne s’agit pas seulement d’acheter un stockage en cloud séparé pour chaque silo. Il peut y avoir des doublons dans les logiciels de sauvegarde, les serveurs centraux et les serveurs de médias, et les systèmes de déduplication. Chaque silo peut acheter un service auprès d’un fournisseur différent, ce qui signifie que l’organisation paie pour plusieurs services distincts et autonomes, et gère plusieurs contrats de niveau de service et d’engagement. Il n’est pas rare de trouver quatre configurations entièrement distinctes, voire davantage, pour la sauvegarde de différentes sources de données.
Étant donné que les silos sont indépendants des uns des autres, il n’y a pas de vérification des ensembles de données les unes par rapport aux autres, pas de dédoublement entre eux ni de certitude sur l’ensemble des données pouvant être considérées comme les plus précieuses.
Dans ces silos se cachent également des données dont l’entreprise ignore l’existence : les « dark data« . 80 % des données d’une entreprise se trouvent dans des sauvegardes, des services de fichiers et des stockages objet. Elles restent non exploitées et ne sont alors pas être utilisées à bon escient pour contribuer à prendre des décisions plus avisées.
Les dark data représentent un risque pour l’activité de l’entreprise, et pas seulement parce qu’elles sont inexploitées. Il existe des ramifications pour la conformité, comme avec le RGPD (et d’autres réglementations sur la vie privée et la transparence). Avec ce dernier, le montant des pénalités financières peut s’élever jusqu’à 20 millions d’euros dans le cas d’une entreprise jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel mondial. Chaque organisation devrait donc faire de son mieux pour assurer la conformité.
Obtenir l’information à la source
Une étude révèle que 91 % des entreprises qui ont opté pour le stockage et la sauvegarde des données dans le cloud estiment que cela les aiderait à réduire les coûts, à gagner en adaptabilité et à fournir des informations commerciales plus utiles. Cependant, 67 % d’entre elles estiment qu’elles n’ont pas été en mesure de tirer pleinement parti du cloud et que cela a eu un impact négatif sur leur activité. En outre, 91 % de ceux qui pensent que le cloud n’a pas tenu toutes ses promesses affirment que la fragmentation massive des données en est la cause.
Ces résultats sont loin d’être surprenants. Il suffit de travailler avec des organisations qui souhaitent consolider leur utilisation du cloud pour constater qu’elles entreprennent un exercice de réorganisation massive des données dans le cadre du processus, éliminant la fragmentation des données, supprimant les silos, faisant apparaître les dark data et rationalisant les dépenses liées à la fourniture de services de sauvegarde.
Les bénéfices sont avérés : une meilleure conformité, une réduction des dépenses pour un système de sauvegarde, d’archivage et de restauration plus rapide et plus efficace que les solutions précédentes. Cela permet également d’obtenir des données de gestion de meilleure qualité qui peuvent fournir au comité de direction cette « source unique d’information » qui provient d’indicateurs de performances à jour et transversales. La sauvegarde dans le cloud ne consiste pas seulement à faciliter une reprise après un incident. Elle peut réellement aider une entreprise à éviter les risques liés à des données faussées, entraînant de mauvaises prises de décision. Qui refuserait une telle solution ?