En 2016, le marché des conteneurs est évalué à un peu moins de 800 M$ mais devrait connaître une forte croissance de 40 % pour atteindre 2,6 milliards $ en 2020.

C’est ce qu’indique une notre du cabinet 451 Research intitulée Container market overfloweth: 451 Market Monitor shows volume of vendors, revenue growth. Le marché des conteneurs a été ajoutée aux côtés du Private PaaS dans la catégorie des Cloud-Enabling Technologies (CET). Selon le cabinet le marché des Conteneurs se distingue par deux caractéristiques majeures : le nombre et la diversité des fournisseurs avec des solutions diversifiés : Conteneurs, solutions plus larges intégrant des Conteneurs, partenariats avec des fournisseurs…

451 Market compare le marché des conteneurs à Openstack avec un avantage sur le premier. Il évalue à 125 le nombre de fournisseurs alors qu’Openstack était soutenu par une quarantaine d’acteurs en 2013 lorsque le cabinet à commencer ses analyses. Aujourd’hui, le nombre de fournisseurs référencés par 451 Research est encore inférieur à la centaine. En termes de chiffre d’affaires, Openstack est évalué à 1,8 Mds$ contre quelque 800 M$ pour les Conteneurs.

Ce marché des conteneurs regroupe différents éléments : administration et orchestration, monitoring, securité, gestion des données, stockage, réseau et continuous integration/continuous delivery (CI/CD).

En 2017, le marché des conteneurs devrait dépasser le milliard de dollars (1,1 mds$) encore très loin de son grand-frère, alias le marché de virtualisation qui était évalué à près de 12 milliards en 2016 et devrait avoisiner 18 milliards. Globalement, le marché du CET qui inclut la virtualisation, les conteneurs, le PaaS privé et les outils d’administration et d’automatisation devrait atteindre les 40 milliards de dollars, une dimension très significative.

Alors que les technologies des conteneurs ont fait l’objet de beaucoup d’intérêt et de battage médiatique, l’adoption par les entreprises en est encore relativement balbutiante. Tout comme pour Openstack, la génération des revenus concerne pour l’heure quelques pure players et de grands fournisseurs IT. La majorité des entreprises n’en est encore qu’au stade de l’expérimentation avec une proportion encore faible entrée en production.

Dans le domaine de l’administration et de l’orchestration, on assiste déjà à une certaine consolidation, l’acquisition de Kismatic, fournisseur d’une distribution construite sur Kubernetes, par Appenda et celle de la startup ContainerX qui commercialisait Swarm, un outil d’administration Docker, par Cisco.

Mise en œuvre des conteneurs

Mettre en œuvre des conteneurs : ce qui compte le plus avec des responsables de Canonical, Cisco, IBM, Red Hat et VMware.

 


Machine virtuelle vs Conteneurs

Machine virtuelle

Le logiciel de machine virtuelle, également connu sous le nom d’hyperviseur’, est une technologie qui est utilisée depuis plus de 50 ans. Les machines virtuelles permettent d’encapsuler et d’exécuter ensemble un environnement informatique complet avec d’autres sur un seul hôte. Chaque VM contient un système d’exploitation invité, des applications, des données et des logiciels de mise en réseau. Cela signifie qu’il est possible que les charges de travail s’exécutant sous différents systèmes d’exploitation ou versions de systèmes d’exploitation différentes s’exécutent sur le même hôte, isolées les unes des autres. Bon nombre des charges de travail actuelles sont conçues pour s’exécuter à l’intérieur de machines virtuelles et peuvent résider sur des machines localement ou dans le cloud.

Conteneurs

Les conteneurs peuvent aussi encapsuler des applications. Cependant, ils le font à un niveau différent des VM. Les conteneurs fonctionnent au-dessus d’un seul système d’exploitation plutôt que sous un seul et partagent des ressources parmi un certain nombre d’applications. Toutes les applications sont conçues pour fonctionner avec ce système d’exploitation unique. Les avantages de cette approche : des exigences réduites pour la mémoire, le stockage et une diminution du temps nécessaire pour créer (ou détruire) une nouvelle instanciation.

Ces deux approches de la virtualisation du traitement ont des conséquences différentes. Les machines virtuelles offrent un système de fichiers unique par machine virtuelle, tandis que les conteneurs, résidant sur un seul système d’exploitation, partagent un système de fichiers unique. Ainsi, le partage de données entre et entre les conteneurs peut être plus rapide pour les applications que les VM. Une autre différence est le temps qu’il faut pour créer une nouvelle instance. La création d’une nouvelle VM peut prendre plusieurs secondes, tandis que la création d’un nouveau conteneur peut généralement être effectuée en moins d’une seconde.

Les conteneurs créent également un environnement informatique beaucoup plus dense. Par exemple, 25 VM par système et 40 systèmes par rack signifient que jusqu’à 1 000 machines virtuelles peuvent être exécutées par rack dans un centre de données. Les conteneurs, d’autre part, pouvaient supporter jusqu’à 10 000 conteneurs dans ce même rack.

Les deux approches, virtualisation et conteneurisation sont complémentaires et peuvent être mises en œuvre simultanément.