Alors que 82 % des organisations constatent une progression de l’industrie de la sécurité informatique dans la lutte contre les cybermenaces, cette prise de conscience est entamée par des pratiques sécuritaires volontairement nuisibles dans des domaines sensibles comme la sécurité des comptes à privilèges, l’accès à distance de fournisseurs tiers et le cloud, selon la 10e enquête annuelle internationale « Threat Landscape Report » sur le paysage des menaces avancées 2016 de CyberArk.

L’importante médiatisation des cyberattaques a renforcé la prise de conscience actuelle sur la nécessité d’une cybersécurité renforcée. Toutefois, puisque les bonnes pratiques en termes de protection ne sont pas pour autant renforcées, les progrès des entreprises dans ce domaine sont directement impactés.

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Près de 8 entreprises sur 10 interrogées indiquent avoir tiré des leçons des principales cyberattaques et avoir mis en place les actions nécessaires pour améliorer leur sécurité et deux sur trois pensent que leurs PDG assurent une direction claire en matière de cybersécurité, contre 57 % en 2015.

Cette prise de conscience a engendré plusieurs actions majeures : le déploiement de solutions de détection de malwares (25 % au niveau global, 32 % en France), de sécurité des points d’accès (24 % au niveau global, 30 % en France) et d’analyses de sécurité (16 % au niveau global contre 17 % en France).

55 % des répondants indiquent que leur organisation a changé et adopté des processus avancés pour la gestion des comptes à privilèges.

Malgré cela, 40 % des organisations stockent toujours les mots de passe admin et de comptes à privilèges dans un document Word ou Excel, et 28 % utilisent un serveur partagé ou une clé USB et la moitié des organisations autorisent des fournisseurs extérieurs à accéder à distance à leurs réseaux internes.

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Un cyber-état d’esprit : trouver l’équilibre entre peur et excès de confiance

Les organisations adoptent de plus en plus un état d’esprit post-intrusion, c’est-à-dire qu’elles se préparent à gérer une cyberattaque et à adapter leur activité en cas d’intrusion. Cette anticipation conduit à des mesures positives pour la planification post intrusion, mais on peut se demander si cet excès de confiance n’affecte pas leur capacité à se protéger contre les cyberattaques :

En 2016, trois décideurs informatiques sur quatre pensent pouvoir empêcher des pirates informatiques de s’introduire dans leur réseau interne, contre 44 % en 2015. Cela dit, plus d’un tiers d’entre eux % pensent qu’un pirate informatique a actuellement accès à leur réseau ou y a accédé au cours des 12 derniers mois et près de la moitié 46 % que leur organisation a été victime d’une attaque par ransomware au cours des deux dernières années.

Globalement, un sentiment général positif se dégage puisque 82 % des sondés pensent à présent que l’industrie de la sécurité informatique fait en général des progrès contre les cyberattaques. Presque toutes les organisations (95 %) ont un plan de réponse cyber-sécuritaire d’urgence.

A observer : émergence de futurs risques

Les cyberattaques qui constituent les principales préoccupations pour les 12 mois à venir sont les attaques par déni-de-service distribué (DDoS) (19 %), l’hameçonnage (14 %), les ransomwares (13 %), l’exploitation des comptes à privilèges (12 %) et les intrusions de périmètre (12 %).

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