Il est des effets de mode qui sont aussi de véritables tendances de fond. L’hyperconvergence en fait partie. En changeant radicalement la façon d’aborder l’infrastructure informatique, elle a eu un tel succès que tous les acteurs du marché ont cherché à raccrocher les wagons. Hey ! Moi aussi je fais de l’hyperconvergence ! Résultat, aujourd’hui tout le monde en fait et plus personne ne sait ce que cela veut réellement dire.

Pire. Aidé par les instituts d’études et des acteurs du stockage prompts à sauter dans le train en marche, l’inconscient collectif a fini par associer exclusivement l’hyperconvergence au stockage…

La réponse aux défis actuels

L’hyperconvergence est avant tout une philosophie. Ou, dit autrement, elle est la réponse aux défis du monde moderne en matière de montée en charge, de connectivité étendue, de résilience du stockage bien sûr, mais aussi de conception des applications et de simplicité d’administration dans un contexte de SI étendu. Si j’ai une idée, je dois pouvoir la concrétiser très vite, sinon c’est le concurrent qui le fera. Pas le temps d’assembler des serveurs, monter des OS, déployer du réseau, paramétrer du stockage. Il me faut vite une infrastructure, prête à l’emploi et évolutive pour m’accompagner dans ma réussite.

Et c’est précisément notre définition de l’hyperconvergence : une commodité qui se plie – et se déplie – au rythme des besoins, qu’ils soient techniques ou métiers. Parce qu’à l’ère du numérique, il est juste inconcevable de se laisser distancer parce qu’un développeur n’avait pas ce dont il avait besoin pour créer/tester son service ou parce que le métier a dû attendre six mois pour installer l’application dont il avait besoin pour avancer. 

L’art de masquer la complexité

L’hyperconvergence offre une solution simple à ces problématiques. Elle offre aux entreprises, chez elles, dans leur datacenter, la souplesse, la simplicité, la réactivité et la fiabilité auxquelles elles ont toujours aspiré.

Elle repose sur une approche nouvelle qui consiste à insuffler de l’intelligence logicielle dans l’infrastructure pour que celle-ci ne soit pas qu’un amoncellement épars de boîtes, de composants matériels, de technologies censées fonctionner ensemble mais ignorant tout les unes des autres. Il ne s’agit pas d’insuffler cette intelligence au seul stockage (comme beaucoup le croient) mais de la répartir sur toutes les composantes de l’infrastructure pour briser les silos de l’existant, offrir instantanément aux développeurs/aux applications/aux métiers les ressources dont ils ont besoin, simplifier des tâches d’administration bien trop chronophages, gagner en résilience ou encore réagir instantanément aux montées en charge. Cette intelligence apporte aussi une simplicité et une souplesse sans égale dans la gestion des ressources de cette infrastructure.

Dès lors, il est assez logique que, pour certains, l’hyperconvergence soit un moyen de retrouver chez soi, dans son datacenter, les principaux atouts du cloud public. C’est vrai. Mais pour Nutanix, cela va encore plus loin. L’hyperconvergence doit percevoir les clouds (privés ou publics) comme autant de « boîtes », auxquelles il est essentiel d’insuffler la même intelligence. Car oui, au-delà de sa propre infrastructure, il faut aussi « hyperconverger » les clouds…
___________________

Par Sylvain Siou, VP EMEA Systems Engineering at Nutanix