Cette nouvelle enquête, réalisée par le cabinet Deloitte cette fois, confirme, si besoin était, que la mobilité fait désormais partie intimement de notre quotidien

Vous pensez connaître le marché des mobiles. Le cabinet Deloitte propose le petit questionnaire suivant

25 deloitte1Réponses à la fin de l’article

« Certes la technologie est toujours en avance sur les usages », rappelle Alexandre Buselli, consultant chez Deloitte et responsable de l’enquête Etude sur les usages mobiles 2013 réalisée auprès de 40 000 utilisateurs européens, mais les objets nomades ont rapidement, fortement et durablement influencé nos habitudes.

Parmi les enseignements apportés par cette étude, on se limitera dans cet article sur les critères d’achats et les usages. Côté équipement, les deux critères de choix du matériel s’équilibrent entre l’aspect pratique – le look and feel qui correspond grosso modo à l’interface utilisateur – et l’émotion avec le design et la marque. On sait en particulier l’importance que portait Steve Jobs dans la conception des produits Apple et combien d’ingénieurs se sont faits agonir parce que leur développement n’étaient pas « assez bon » aux yeux de leur patron. Ces deux critères viennent très loin devant tous les autres, y compris le prix, ce qui n’est pas sans surprendre étant donné leur montant.  Mais il semble que la mobilité est devenue aujourd’hui un besoin, voire un droit, autant que l’eau, l’électricité, le logement ou la santé.

La « subvention » opérateur reste le mode privilégié d’acquisition (53%). Il est vrai que les opérateurs le poussent fortement dans toutes les interactions avec leurs clients.

Concernant le choix de l’opérateur, la décision semble beaucoup plus complexe. Sur un marché à la fois stable (un nombre très limités d’opérateurs, selon Deloitte),  et très évolutif, les Français basent leur décision sur de nombreux critères : couverture réseau, tarifs, autres  services fournis par l’opérateur, matériel, l’assistance téléphonique et au magasin…

L’arrivée du 4e opérateur, souhaité et favorisé par les pouvoirs publics pour mettre un coup de pied dans la fourmilière et modifier « des petits arrangements entre amis[1] » qui ont été sanctionné par une amende globale de plus de 500 M€ a eu des effets limités et s’est faite essentiellement au dépens de Bouygues Télécom et des MVNO (Virgin Mobile, La Poste Mobile, NRJ mobile, Sosh, Red…). D’ailleurs, 33 % des Français – plutôt les séniors – n’ont jamais changé d’opérateurs . une situation qui évolue néanmoins puisqu’ils étaient 44 % en 2012. « En revanche, l’arrivée de Free a entraîné une re-tarification des offres,  explique Alexandre Buselli, le forfait moyen ayant baissé de 20 % en un an ».

Contrairement à d’autres pays européens, Le BYOD (Bring Your Own Device), processus selon lequel les salariés utilisent leurs propres équipements à des fins professionnelles (selon des formules selon les entreprises), n’est pas fortement développé en France. « Les DSI sont très préoccupés par la sécurité, et en particulier par la sécurité des données, précise Alexandre Buselli. De leur côté, les salariés marquent toujours quelques résistances face à une telle évolution qui rend un peu plus flou les limites entre vie professionnelle et vie personnelle ».

On le sait, des millions d’Apps ont déjà été téléchargées par les détenteurs de smartphones ou de tablettes. Le Gartner évalue à plus de 100 milliards le nombre d’apps (Les Apps sont l’avenir de l’Internet mobile) qui seront téléchargées cette année.  Mais dans la pratique, ils n’en utilisent que 4 ou 5 régulièrement. D’ailleurs, même si, tablettes et smartphones sont disponibles sur les deux supports, le format de chacun d’eux pousse à une certaine spécialisation. Dans les activités Web, la lecture de photos et de vidéos vient en numéro alors que c’est le mail dans le cas de la tablette.

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Parmi les évolutions technologiques qui pointent, la 4G est sans conteste la plus importante et fait l’objet d’une activité commerciale intense de la part des opérateurs. Alors que ceux qui l’ont essayé sont conquis, la majorité déclare ne pas être intéressée par une telle offre. Pourtant, on peut se demander si la 4G correspond à véritable besoin actuel lorsqu’on voit que les deux premières applications sont la messagerie et la messagerie instantanée, la vidéo ne venant qu’en troisième position. D’ailleurs, lorsqu’ils le peuvent, les utilisateurs privilégient le Wi-Fi sur le réseau mobile quand ils le peuvent parce que les temps de réponse sont plus courts et les débits sont plus élevés.

 

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Réponses au questionnaire
1. C : Design
2. B : 27 %
3. D : 79 %
4. C : 33 %
5. D : 77 %
6. C : 20 %

 


[1] Le 1er décembre 2005 : Le Conseil de la concurrence a sanctionné les trois opérateurs mobiles, Orange France, SFR et Bouygues Télécom pour avoir mis en œuvre deux types de pratiques d’entente ayant restreint le jeu de la concurrence sur le marché. Le montant total des sanctions prononcées est de 534 millions d’euros :

– Orange France : 256 millions d’euros
– SFR : 220 millions d’euros
– Bouygues Télécom : 58 millions d’euros