Née en 2014, la startup new-yorkaise Packet a une approche très atypique du cloud. Son idée n’est pas de mettre à disposition des machines virtuelles (VM) mais des machines physiques. Pensée pour les développeurs et les éditeurs de solutions SaaS, leur solution ultra automatisée permet de déployer des infrastructures physiques à la demande. Elle offre une grande variété de serveurs « bare metal » (à base d’Intel, AMD mais surtout ARM) avec ou sans cartes GPU. Cette variété de choix est l’une des forces de leur offre. Bref, Packet s’est fait du « Bare Metal as a Service » une vraie spécialité. Mais avec son offre « Go Anywhere », Packet a aussi su anticiper l’ère du Edge Computing et permet aujourd’hui de déployer des infrastructures sur un vingtaine de sites par de simples clics de souris. L’entreprise s’était fait remarquer en 2018 en déployant un mini datacenter au cœur même d’une tour de communications sans fil à Boston.

Il n’est pas très étonnant, dès lors, de voir l’un des leaders mondiaux de l’interconnexion s’intéresser de près à ce savoir-faire. Equinix vient d’annoncer l’acquisition de Packet pour une somme non communiquée. Avec comme objectif d’étendre le réseau de datacenters Packet à tous ceux d’Equinix (soit plus de 200) et d’offrir un réseau de datacenters « Edge » à toutes les entreprises qui recherchent de la faible latence pour le déploiement de leurs IoT et de leurs traitements IA. Au passage, Equinix donne un visage a ses velléités d’étoffer ses services cloud et se positionne comme un acteur essentiel du Edge.

Selon les responsables d’Equinix, une fois l’acquisition confirmée, Packet continuera d’opérer comme avant avec la même équipe, la même plateforme et la même vision. Mais avec toute la puissance d’Equinix pour multiplier leurs sites de déploiement.