Malgré des recettes en diminution, les opérateurs télécoms augmentent à nouveau leur investissement. Les services de téléphonie sur IP continuent de croître tout comme le trafic des données. Telles sont quelques conclusions de la nouvelle étude que vient de publier la commission européenne.

Le rapport passe en revue plusieurs aspects réglementaires: régulation du marché, programmes et financement de projets en matière de haut débit, autorités réglementaires nationales, autorisations, gestion du spectre, droits de passage et accès à l’infrastructure passive, accès et interconnexion, questions intéressant les consommateurs, service universel et neutralité de l’internet. Les tendances étaient déjà connues et elles ne font que s’accentuer.

Les recettes globales des opérateurs télécom ont encore diminué en 2013, la hausse des services mobiles n’arrivant pas à remplacer la baisse des activités traditionnelles au premier rang desquelles les communications fixes. Les services de téléphonie traditionnelle sont de moins en moins utilisés car les consommateurs leur préfèrent de plus en plus les services de téléphonie par internet (VoIP).

Malgré cette baisse, les opérateurs ont réussi à augment leurs investissements en 2013. Mais la situation reste fragile et ne pourra pas se maintenir très longtemps.

Le morcellement du marché européen par rapport au marché américain, tant dans le fixe que dans le mobile, fragilise les opérateurs. Conséquence, les prix des appels vocaux et des services de données mobiles sont plus élevés dans l’UE qu’aux États-Unis, où les services mobiles sont plus utilisés et le « revenu moyen par abonné », le fameux ARPU, qui constitue le Graal des opérateurs, est donc plus élevé aux États-Unis.

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Bandes de fréquence

En matière de fréquence, Seuls le Danemark, l’Allemagne, la Lettonie et Malte ont atteint l’objectif de 2012 concernant l’autorisation des bandes de fréquences spécifiques. Vingt et un États membres ont finalement atteint leur objectif en 2013, mais le retard dans l’assignation de la bande de 800 MHz a considérablement ralenti le déploiement des services mobiles 4G dans l’ensemble de l’UE.

Le délai nécessaire à l’obtention des autorisations de déploiement de nouveaux réseaux varie de quelques jours à plusieurs années selon le pays de l’UE où le réseau est mis en place. Dans la plupart des cas, les autorités n’acceptent toujours pas les demandes électroniques. « De toute évidence, nous sommes encore loin d’un marché unique », commentait Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne

Infrastructure et Haut débit

Selon le rapport, dans certains États membres, dont la Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, la France, le Luxembourg, Malte et la Pologne, l’accès à une infrastructure de télécommunications passive est fragmenté, et les procédures complexes et fastidieuses.

La plupart des pays européens ont mis en place des programmes dans le domaine du haut débit (à l’exception de la Grèce, de la Roumanie et de Chypre, qui sont en train de finaliser leurs programmes nationaux); le financement des projets nationaux revêt des formes très variables (financement public sous la forme d’aides d’État ou d’aides au titre des fonds structurels de l’UE, par exemple). Les objectifs sont ambitieux. En 2020, tous les Européens devraient avoir accès à un débit supérieurs à 30 Mbit/s et 50 % des abonnés être au-delà de 100 Mbit/s.

 

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Pour télécharger le rapport :
http://ec.europa.eu/information_society/newsroom/cf/dae/document.cfm?doc_id=6474

Pour télécharger les conclusions pour la France :
http://ec.europa.eu/information_society/newsroom/cf/dae/document.cfm?doc_id=6451