Près d’un DSI sur deux déclare adopter la technologie du multicloud. C’est ce qu’indique l’étude intitulée DSI, quelles évolutions pour vos architectures cloud ? que viennent de réaliser Axians et Dell Technologies en interrogeant 200 décideurs de PME et de grandes entreprises. Une orientation assez nette même s’il faut nuancer le résultat puisque la notion de multicloud n’est pas encore bien assimilée puisqu’avec 9% des répondants affirment en avoir une bonne connaissance et plus de la moitié considèrent ne pas être « vraiment familiers » avec la technologie.

L’essor du multicloud s’accompagne d’une transformation de l’architecture du système informatique en 2020 qui comprend l’utilisation à la fois du data center de l’entreprise (85 %), du cloud privé (67%), du cloud public (38%) et un recours encore mesuré au cloud hybride (30% seulement en 2020).

Par ailleurs, de nouvelles tendances émergent avec la crise sanitaire actuelle puisque les 4 enjeux majeurs pour les DSI alors que la crise du Covid-19 est loin d’être terminée seront la mobilité et le travail à distance (pour 82 % d’entre eux), la continuité de l’activité (54 %), la sécurité (52 %) et la digitalisation des métiers (48 %). En revanche, assez peu de changements sur le front des performances applicatives, la sauvegarde/restauration et la conformité qui restent des priorités au même niveau qu’avant la crise..

Le principal avantage du multicloud pour les responsables informatiques réside en une administration multisystème simplifiée (46%), quand l’inconvénient majeur est la dépendance aux fournisseurs (pour 58% d’entre eux).

Pour l’avenir, c’est un déploiement de type cloud privé dédié en interne ou chez un prestataire qui est le premier choix des décideurs (53%) devant le multicloud (ressources réparties sur plusieurs opérateurs cloud) simple (28 %) ou managé (13%). Concernant le multicloud managé, une étude récente réalisée par la cabinet Forrester pour Virtustream intitulé How Expert Managed Services Accelerate Benefits of Multicloud, les principaux avantages retirés sont :

– plus de temps pour les équipes internes pour travailler sur des initiatives stratégiques hautement prioritaires
– un délai de mise sur le marché restreint pour les nouveaux services
– éviter l’acquisition et la conservation de personnels qualifiés, couteuses et longues.

Enfin, les deux premières raisons du passage au multicloud sont le travail à distance (67%) et la continuité d’activité (60%). La crise Covid est bien passée par là. Toutefois le passage au multicloud devrait se réaliser très progressivement puisque près de la moitié des entreprises n’ont pas de projet et un tiers seulement ont engagé une réflexion sur le sujet.