Pour 82% des DSI, il existe encore une inadéquation entre formation et attentes des entreprises. C’est ce qu’indique le cabinet Robert Half qui présente les résultats d’une enquête réalisée auprès des DSI.
Dans des secteurs IT et digital en constante mutation, les DSI ont un avis mitigé des formations dispensées aux jeunes candidats et considère que les jeunes candidats manquent encore de certaines compétences techniques. Seuls 18% des DSI interrogés lors de cette enquête considèrent que la formation des jeunes candidats qu’ils rencontrent correspond à leur besoin.
8 DSI sur 10 interrogés jugent que les jeunes candidats ont un manque de compétences :
– En développement d’applications selon 22% des interrogés
– En administration systèmes (15%)
– En gestion de projets (15%)
– En développement Web (15%)
– Ou encore en compétences logicielles (14%).
Pour rappel, l’étude sur la Cybersécurité publiée en juillet 2016 par Robert Half montre clairement que 73% des responsables informatique craignent un plus grand nombre de menaces de sécurité d’ici 5 ans du fait d’une pénurie de ressources compétentes.
Un secteur dynamique qui demande une formation agile et ciblée
Le secteur des technologies recrute beaucoup : selon le dernier baromètre de l’association française des éditeurs de logiciels et des sociétés d’Internet Tech in France, la dynamique de l’emploi dans ce domaine sera très positive en 2017 avec des recrutements en hausse de 48%. Une affirmation qui corrobore les chiffres fournis par Syntec Numérique.
L’IT au sens large est une orientation plus que pertinente pour les étudiants, leur offrant de nombreuses possibilités : de la sécurité informatique, objets connectés, ingénierie logicielle, aux méga-données… Bien formé, un diplômé de l’IT et du digital trouvera facilement un emploi. Toute la difficulté réside dans la formation qui correspond aux profils recherchés par les entreprises.
Pour savoir si une école offre un programme innovant et adapté, le futur étudiant devra mener son enquête : se demander quelles qualifications et qualités recherchent les employeurs susceptibles de l’intéresser et se rendre aux portes ouvertes pour constater, par exemple, l’état du matériel ou encore contacter les anciens élèves afin de connaître les débouchés et opportunités une fois la formation terminée…
« La polyvalence est la clé d’un bon profil dans ce secteur, considère Fabrice Coudray, directeur de Robert Half Technologie. Les jeunes candidats doivent bien sûr avoir des compétences techniques – méga-données, sécurité informatique, systèmes et réseaux, développement web et applications, etc. – mais ils doivent aussi avoir des connaissances dans des domaines transversaux : communication, gestion de projets, management… » Une idée qui peut être transcrite au niveau des DSI pour qui les seules compétences techniques ne sont pas suffisantes.
Le métier de DSI évolue : les « soft skills » intègrent le Top 3
Longtemps, les DSI sont restés cantonnés aux rôles de fournisseurs et gestionnaires d’infrastructures IT. La transformation numérique est là et cette fonction prend désormais une dimension plus stratégique, aux côtés de la direction générale. Dans une enquête récente, Robert Half Technologie recense les compétences nécessaires pour exercer cette fonction en pleine mutation ?
Parmi les compétences les plus sollicitées, on peut citer :
1. Sans surprise les compétences techniques arrivent en première position avec 58% des répondants : elles sont indispensables à cette fonction. C’est un métier qui reste très spécifique et lié à la compréhension et la maîtrise des outils et des enjeux technologiques.
2. Mais le DSI n’est plus uniquement un gestionnaire des infrastructures informatiques, il est devenu un véritable partenaire stratégique. C’est pourquoi les compétences de savoir-être dites soft skills arrivent en deuxième place pour 53% d’entre eux.
3. Placées en troisième et dernière place par 47% des DSI interrogés : les compétences business et commerciales.Et les « Soft Skills » à posséder
Les 3 principales soft skills dont un DSI sont les suivantes :
– La capacité d’analyse pour 64 %
– La vision stratégique pour 51%
– Adaptabilité- Flexibilité à 42%
Celles-ci sont suivies par la communication (34%), le leadership (33%) et les aptitudes à influencer le management (33%).