On connaissait la French Touch dans le domaine musical. Voici à présent la French Tech, un nom plus « hype » pour désigner les désormais ex-Quartiers Numériques,  programme destiné à faire émerger les champions IT de demain. S’inscrivant dans les investissements d’avenir et doté de 215 millions d’euros, French Tech agira sur plusieurs fronts.

Une enveloppe de 200 millions d’euros sera consacrée au co-investissement des start-ups déjà existantes afin de faire de celles-ci des champions mondiaux du numérique. Citant l’exemple de Criteo, la pépite de l’internet français récemment introduite au Nasdaq, la ministre déléguée chargée de l’Innovation et de l’économie numérique, Fleur Pellerin, a souhaité l’apparition dans l’Hexagone  » de start-ups capables de passer de quelques salariés à plusieurs milliers voire dizaines de milliers en quelques années « . L’appel à projet sera ouvert en 2014, les  » investissements d’accélération  » intervenant à la fin de l’année prochaine.

French Tech sera également un label accordé à quelques villes  » porteuses d’un écosystème numérique de niveau international et d’un projet ambitieux et fédérateur «  qui travailleront en réseau. Sélectionnée d’office, Paris servira de vitrine internationale et de point de ralliement des différents projets nationaux à travers le méga-incubateur qu’est la Halle Freyssinet (récemment acquis par Xavier Niel).

Une enveloppe de 15 millions d’euros sera d’ailleurs consacrée à faire la promotion à l’étranger de la French Tech. Cette mission sera confiée à l’Agence Française pour les Investissements Internationaux dirigée par David Monteau, ancien directeur du transfert et de l’innovation de l’Inria. L’appel à labellisation de villes sera lancés dès le mois prochain.

Evoquant le programme au cours d’une présentation devant les députés, le commissaire général adjoint à l’investissement Thierry Francq a précisé jeudi qu’une place importante de la French Tech serait accordée à la formation professionnelle.  » Nous voulons essayer de financer les initiatives collaboratives entre les organismes d’enseignement, de formation professionnelle et les entreprises « , a-t-il précisé sans toutefois dévoiler comment serait financé ce dernier volet.