Huawei a profité de son évènement phare en Europe, Eco Connect, pour présenter son dernier serveur, le FusionServer Pro 2488H V6, basé sur une architecture X86. Ce modèle avait déjà été dévoilé cet été. Il est désormais lancé en Europe.
La machine embarque quatre processeurs Xeon Scalable de 3ème génération, 48 emplacements pour de la mémoire DIMM DDR4 et 11 connecteurs PCIe. Le tout dans un boitier de 2U.
Pour Kenneth Zhang, président de l’activité FusionServer, « l’amélioration des performances des serveurs au niveau système, le déploiement des centres de données à haute densité ainsi que l’exploitation et la maintenance intelligente sont essentiels au développement du secteur informatique ». Et le nouveau Fusion Server Pro s’inscrit dans cette optique.
La marque chinoise, dans le collimateur des agences de renseignement américaines et européennes depuis plus mois, ne désarme pas. Blacklistée par les américains notamment sur les smartphones et par certains pays européens pour les infrastructures 5G, la marque joue la carte de la transparence (avec l’ouverture prochaine d’un centre en France) et continue d’innover dans tous les domaines. L’entreprise soigne son image et s’appuie pour cela sur des projets originaux. Elle a par exemple annoncé durant Eco-Connect avoir co-développé avec et pour l’ESN française CRT Informatique un nouveau data center hébergé en France, dans un château de la Vallée de la Loire! Tout le challenge était de construire un data center flexible et moderne tout en respectant les contraintes d’un bâtiment historique où toute modification est strictement contrôlée.
Au delà de l’image, Huawei veut démontrer que les mesures américaines ne freinent pas sa capacité à innover ni même à collaborer avec ses fournisseurs américains dès lors que l’on sort du contexte réseau et télécommunications. Avec son nouveau FusionServer Pro 2488H V6, Huawei propose ainsi aux entreprises une unité 2U (et 4 sockets) pouvant embarquer jusqu’à 112 coeurs, 18 To de mémoire et jusqu’à 2 cartes GPU (jusqu’à 300W par GPU). Un mini HPC à lui tout seul, puisque la machine affiche selon le constructeur une performance par nœud de 560 TFLOPS.
Huawei est ainsi l’un des premiers constructeurs à intégrer la troisième génération de processeurs Intel Xeon Scalable. Ces nouveaux CPU sont notamment dotés d’un étage dédié à l’accélération des algorithmes d’intelligence artificielle repensé par rapport aux précédents Xeon Scalable. Ils intègrent la technologie Deep Learning Boost qui prend en charge le format bfloat 16. Les performances en matière d’inférence sont annoncées 1.9 fois supérieures à la génération précédente.