Depuis l’annonce de son bannissement par le gouvernement américain, le géant Chinois met en place un vaste plan stratégique lui permettant de totalement se passer des technologies américaines.

Même lorsque certaines entreprises américaines peuvent encore lui fournir des composants, le constructeur prépare ses alternatives afin de contrer tout éventuellement durcissement de la politique américaine.

Et cette stratégie « no USA inside » s’étend désormais à la fabrication des processeurs et aux GPU.

Selon le très bien informé DigiTimes, Huawei pourrait désormais se passer du fondeur TSMC pour la fabrication des processeurs de sa filiale HiSilicon. Ainsi les processeurs Kirin pour smartphones et tablettes, Kunpeng pour serveurs, et Ascend pour l’IA pourraient dans un proche avenir être fabriqués par le fondeur Chinois SMIC. Huawei lui aurait déjà confié la fabrication des modèles de processeurs en 14 nm. Mais SMIC vient également de confirmer, il y a quelques semaines, sa capacité à maîtriser la fabrication des derniers processeurs en 7 nm+, une finesse notamment utilisée par les derniers processeurs Kirin de HiSilicon utilisés notamment sur les nouveaux P40.

Parallèlement, Huawei serait de plus en plus intéressé par le marché des GPU. Il a déjà à son catalogue les accélérateurs « Ascend » conçus pour les traitements IA et l’accélération de l’apprentissage des réseaux de neurones profonds. Mais Huawei semble vouloir entrer davantage dans l’univers des GPU à commencer par les modèles pour serveurs. Il préparerait ainsi des cartes de calculs GPU deux fois plus performantes que les actuelles Nvidia Telsa V100.

Quand on connaît les capacités du constructeur à innover et à faire bouger les lignes, on ne peut qu’être intrigué par ce qu’il prépare. Même si ses processeurs et GPU répondent d’abord à une demande locale et à la volonté du gouvernement chinois de disposer d’ordinateurs et supercalculateurs se passant des technologies américaines.