IBM annonce des résultats pour le troisième trimestre 2021 en demi-teinte. Des résultats qui méritent que l’on s’y attarde alors que l’entreprise va connaître une énorme métamorphose en se séparant, le 3 novembre prochain de son activité de sa division d’infogérance et services d’infrastructure.

IBM a annoncé cette semaine les résultats financiers de son troisième trimestre 2021. Le chiffre d’affaires reste plutôt stable (+,0,3%) par rapport au même trimestre 2020 et s’élève à 17,62 milliards de dollars. Une déception pour les marchés alors que les analystes tablaient plutôt sur un CA supérieur à 17,77 milliards. Reste que aussi infime soit-elle, cette croissance est tout de même une bonne nouvelle, la firme ayant été malmenée ces dernières années (elle avait affiché au moins 22 trimestres orientés à la baisse avant 2018 puis avait, de nouveau, vécu 5 trimestres à la baisse avant la pandémie).

Red Hat demeure le moteur qui anime l’activité du groupe. L’éditeur a vu son chiffre d’affaires croître de 17% sur le trimestre sauvant les résultats de la division « Cloud & Cognitive Software Business » du groupe (dont Red Hat fait partie) qui n’affiche que 3% de croissance pour atteindre les 5,69 milliards de dollars de CA (les analystes tablaient sur 5,8 milliards). On notera au passage que la bonne santé de Red Hat tient beaucoup à sa stack OpenShift dont les revenus ont augmenté de 40% par rapport à l’an dernier.
La division services, Global Business Services affiche une croissance de 11% par rapport au troisième trimestre 2020 avec un CA de 4,4 milliards de dollars.

Les bénéfices du groupe s’élèvent sur le trimestre à 1,1 milliard de dollars en baisse par rapport à l’an dernier avec ses 1,7 milliard de dollars au troisième trimestre 2020.

Le groupe annonce avoir également réduit sa dette de 7 milliards de dollars depuis la fin 2020.

Ces annonces éclairent un peu plus la volonté du groupe de se splitter. L’entité Kyndryl récupèrera officiellement les activités historiques d’infogérance du groupe le 3 novembre prochain.
À elles seules, les deux divisions les plus rentables du groupe – « Cloud & Cognitive Software Business » et « Global Business Services » – représenteront 70% du CA du groupe IBM après le split.
Et c’est bien là tout le problème de Kyndryl dont l’avenir suscite bien des interrogations. La division « Global Technology Services » qui forme l’essentiel de Kyndryl affiche un CA de 6,2 milliards de dollars en décroissance de 4,8%.

Enfin, pour terminer, signalons que la division « Systems » (qui comprend les Mainframes) d’IBM est elle aussi orientée à la baisse avec un chiffre d’affaires trimestriel de 1,1 milliard de dollars soit une baisse de 11,9%. Sur cette division, tous les indicateurs sont à l’orange voir au rouge : les ventes d’IBM Z chutent de 33% et celles des Power Systems de 24%. Les résultats sont sauvés par la division stockage qui affiche 11% de croissance.