Alors que la cybersécurité est plus que jamais un sujet d’actualité, avec des cyberattaques qui visent aussi bien les entreprises, les hôpitaux que les collectivités locales, Alain Bouillé, délégué général du CESIN est notre invité de la semaine.

Le CESIN, qui compte aujourd’hui plus de 1000 membres, joue un rôle clé dans la promotion et la professionnalisation des métiers liés à la cybersécurité en France. Depuis sa création en 2012, le CESIN s’est imposé comme un acteur clé dans le domaine de la cybersécurité, favorisant l’échange de connaissances et d’expériences entre experts et avec les pouvoirs publics.
Face à une menace croissante et complexe, cet acteur incontournable s’efforce de fédérer les entreprises et administrations autour des bonnes pratiques de sécurité numérique.

Son Délégué Général, Alain Bouillé, a accepté l’invitation de Guy Hervier pour partager son expertise sur les grandes tendances qui agitent ce domaine stratégique ainsi que l’évolution du rôle des RSSI.

Cette interview est bien évidemment l’occasion de revenir sur des sujets majeurs, tels que la sécurité des Jeux Olympiques, l’évolution du cadre législatif avec la directive NIS-2, ou encore les enjeux soulevés par la concentration du marché de la cybersécurité. En effet, le CESIN a récemment alerté sur les risques liés à la domination croissante des fonds américains, comme Thoma Bravo, dans le secteur, un phénomène qui pourrait menacer la souveraineté numérique de l’Europe.

L’occasion également de revenir sur l’incident Crowdstrike et les risques d’une trop grande dépendance à un fournisseur et une trop grande concentration des acteurs. Alain Bouillé défend la diversité et la multiplicité de l’écosystème Français, garanties d’une innovation continue, d’un choix et même d’un meilleur contrôle sur notre patrimoine informationnel. « Ce n’est pas possible d’imaginer qu’à un moment donné, un fournisseur unique s’occupe de toute votre sécurité. Si ce fournisseur est en difficulté, c’est toute votre sécurité qui est par terre. Et ça, ce n’est pas admissible en termes de risque » explique-t’il.

Alain Bouillé aborde également des questions cruciales sur les compétences et la formation dans le domaine de la cybersécurité, ainsi que les résultats d’une enquête récente du CESIN sur la rémunération et le positionnement des RSSI. Entre un besoin accru de talents et des risques de burn-out chez les responsables de la sécurité, il partage son analyse de l’état actuel du secteur et des défis à venir.

Au final, Alain Bouillé met en lumière l’importance de la préparation, de la coopération et de la diversification des fournisseurs pour renforcer la cybersécurité. Face à un paysage en constante évolution, il appelle à une adaptation continue des stratégies de sécurité et à une prise de conscience accrue des enjeux par toutes les parties prenantes.

 

 

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