L’informatique quantique fait rêver par les possibilités et les vitesses qu’il apporte, mais les processeurs spécialisés sont encore des objets de laboratoire, assez loin d’une commercialisation.
Et ces circuits quantiques ne sont pas les seuls nécessaires à l’obtention de résultats exploitables ou de mise en œuvre facilité : ils ont besoin d’une électronique d’interface et de contrôle qui n’existe pas aujourd’hui. Ou plutôt, qui n’existait pas aujourd’hui….
L’annonce d’Intel, en collaboration avec le néerlandais QuTech, est celle d’un module capable de contrôler plusieurs qubits en même temps dénommé Horse Ridge. Elle ouvre donc la voie, encore longue, vers une intégration désignée sous l’appellation de Quantum Practicality. C’est-à-dire le moment où l’on pourra effectivement confier à un ordinateur quantique des tâches que les machines classiques ne savent plus exécuter.
Petit détail, le système d’Intel est un SoC (System on a Chip) capable de manipuler magnétiquement 128 qbits et qui fonctionne à quelques degrés Fahrenheit au-dessus du zéro absolu. Une température à peine supérieure à celle des processeurs quantiques, quand les atomes bougent encore malgré le froid.
Si de telles conditions peuvent être reproduites par des laboratoires et des entreprises importantes, il va sans dire que cet environnement technologique actuel n’est pas compatible avec des machines de bureau. Le vulgus pecus quanticophile va devoir attendre encore.
Pour en savoir plus :
Details of First Cryogenic Quantum Computing Control Chip, ‘Horse Ridge’