Boosté par les ventes de PC et de bons résultats, Intel reprend des couleurs sans ignorer ses difficultés techniques actuelles. IBM annonce des résultats à nouveau en baisse qui contrastent avec les autres acteurs du cloud.
IBM et Intel ont publié cette semaine leurs résultats pour le 4ème trimestre 2020. Avec des tendances très différentes.
Intel sur une nouvelle dynamique ?
Bob Swan, CEO sortant, et Pat Gelsinger (ex-VMware) qui prendra la relève le 15 février prochain, étaient tous les deux aux avant-postes pour annoncer les résultats de son quatrième trimestre fiscal 2020.
L’entreprise annonce un chiffre d’affaires sur le trimestre de 20 milliards de dollars très supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 17,49 milliards de dollars. Un CA en croissance de 9% sur le trimestre précédent mais en baisse de 1% sur le même trimestre 2019.
La pandémie a particulièrement affecté la division Data Center (-16% par rapport à Q4 2019, mais la division affiche 11% dr croissance sur toute l’année) et la division Internet of Things (-16% d’une année sur l’autre). Mais Intel – qui équipe la très vaste majorité des PC portables – a largement profité du rebond des ventes de PC fin 2020. Sa division Client Computing Group affiche ainsi une croissance de 9% par rapport à l’an dernier. Le CA est aussi porté par le marché des mémoires non volatiles et par sa division spécialisée dans la « computer vision », MobileEye (+39% en un an).
Pat Gelsinger se montre très optimiste. Selon lui, le fondeur a considérablement avancé ces 6 derniers mois dans la technologie 7 nm. Si Intel compte rattraper son retard technologique en la matière en faisant appel à des usines tierces (celles de TSMC notamment), Pat Gelsinger explique être « convaincu que la majorité de nos produits 2023 seront fabriqués en interne. En même temps, compte tenu de l’ampleur de notre portefeuille, il est probable que nous élargirons notre utilisation de fonderies externes pour certaines technologies et certains produits ».
IBM se prépare au split
Le paysage est un peu moins réjouissant chez IBM, même si l’entreprise peut aussi afficher une certaine satisfaction.
Le problème d’IBM, c’est que l’entreprise est nécessairement comparée aux autres acteurs du cloud privé, hybride et public. Mais Big Blue (qui n’est plus si Big) continue de traîner des « poids » dont elle compte bien se séparer fin 2021 par le split annoncé l’été dernier.
« Nous avons bien progressé en 2020 en faisant de notre plateforme cloud hybride la socle fondateur de la transformation numérique de nos clients tout en faisant face à l’incertitude de l’environnement actuel explique Arvind Krishna, président et CEO d’IBM. Les actions que nous prenons pour nous focaliser sur le cloud hybride et l’IA s’ancrent dans le paysage et nous donnent confiance pour retrouver une croissance en 2021 ».
Sur le trimestre, le chiffre d’affaires s’élève à 20,4 milliards de dollars, un chiffre supérieur aux attentes du marché mais encore en baisse de 8% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Pourtant, les revenus du cloud sont en hausse de 10% (à 7,5 milliards de dollars) et ceux de Red Hat en hausse de 19%. Ce sont une nouvelle fois les activités ancestrales d’infogérance et de services qui plombent les résultats.
Sur l’année 2020, le chiffre d’affaires du groupe est donc en baisse de 5% et atteint 73,6 milliards de dollars. Les revenus cloud sont en hausse sur l’année 2020 de 19% (25,1 milliards de dollars) et ceux de Red Hat en hausse de 18%