D’après les conclusions du Journal de recherche de l’Institut Pasteur, les technologies liées au Big Data vont dynamiser le diagnostic des cas de troubles du spectre de l’autisme (TSA) et permettre la vaste compréhension et l’analyse de milliards de lettres de génomes.

Le Big Data permet en effet la classification d’échantillons très larges et dotés de paramètres multiples, alors que jusqu’à maintenant, les groupes classifiés étaient plus restreints et homogènes. De cette façon, les psychiatres et chercheurs seront en mesure de tenir compte de l’ensemble des facteurs génétiques, neuronaux, cognitifs et comportementaux afin d’établir des diagnostics plus précis concernant les éventuels cas de TSA et d’adapter les traitements.

Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), environ 700 000 Français sont concernés par des troubles du spectre de l’autisme. La détection des TSA se heurtait jusqu’à présent à des difficultés majeures d’analyse et de classification. Bien que les cas aient augmenté ces dernières années, le Big Data a considérablement amélioré la centralisation de la multitude d’information récoltées dont l’objectif est de produire des thérapies éducatives personnalisées à chaque type d’autisme. Pour cette raison, les technologies telles que le Big Data, la virtualisation des données et l’intelligence artificielle, qui permettent de catégoriser et de prendre en compte toutes les variables relatives aux différents cas, sont d’un soutien considérable, non seulement en matière de diagnostic, mais également pour améliorer la qualité de vie des personnes présentant ce trouble.

Acquérir des connaissance grâce aux données

Le Big Data ainsi que d’autres technologies telles que la virtualisation des données peuvent venir en aide aux personnes atteintes d’autisme grâce aux éléments suivants :

  • Un diagnostic intelligent et précoce : une détection précoce peut avoir une influence positive considérable sur le développement des enfants. Les technologies permettant de traiter de grandes quantités de données à variables multiples peuvent en effet aider à accélérer et affiner les diagnostics.
  • Des prédictions facilitées grâce aux neurosciences et à l’IA : les données fournies par l’imagerie cérébrale (IRM) pourraient être intégrées à des algorithmes de machine learning afin d’analyser d’autres images et prédire de futurs cas.
  • Une analyse du comportement en temps réel : ces technologies permettraient de mieux contrôler les activités réalisées par les patients. La virtualisation des données, par le biais d’un dispositif portatif permettant de surveiller les données relatives au rythme cardiaque, aux niveaux d’anxiété, à l’exercice physique ou aux habitudes de sommeil des individus, permettrait d’avoir accès en temps réel à ces informations à des fins de recherche et d’analyse. Les professionnels seraient alors en mesure de prendre de meilleures décisions fondées sur l’analyse de ces données.
  • Des robots s’appuyant sur les données : ces machines seraient capables d’apprendre, d’interpréter et de reconnaître les signes de comportement d’un enfant atteint d’autisme. Ainsi, ils permettraient de prédire son état émotionnel et les méthodes permettant de communiquer plus efficacement avec lui.
  • Les assistants vocaux intelligents fonctionnant grâce à l’IA : ces appareils pourront être intégrés d’ici peu à des dispositifs capables de mener des conversations naturelles avec les patients. Ces appareils seraient en particulier capables d’améliorer l’aptitude à la parole des personnes atteintes de troubles autistiques.

Toutes ces applications démontrent que les technologies de l’information pourraient jouer un rôle majeur dans l’avenir de la santé. La virtualisation des données permet notamment d’avoir accès aux données et de les traiter de manière unifiée, simplifiée et intégrée, en temps réel. En outre, ces technologies garantissent la sécurité et la confidentialité des données personnelles, ce qui est crucial étant donné le caractère confidentiel de ces informations. Ces technologies pourraient rendre de grands services concernant le diagnostic des cas de TSA, par le biais du Big Data, ou l’interaction avec les patients, grâce à l’intelligence artificielle. Pour toutes ces raisons, elles pourraient impulser un véritable progrès pour notre société.
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Par Olivier Tijou, Vice-Président Régional EMEA francophone et Russie chez Denodo
2 avril 2020 :  Journée de l’autisme