La journée du 28 janvier est consacrée à la protection des données, il s’agira de la première journée de sensibilisation depuis l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (GDPR) en Europe. La perception de la protection et de la confidentialité des données a changé au sein des entreprises françaises et dans l’esprit des consommateurs au cours de l’année passée.

La puissance de la donnée

L’année 2018 s’est illustrée par un changement majeur en matière de confidentialité et de protection des données. Jusqu’alors, les données personnelles étaient divulguées, partagées, suivies et analysées sans le consentement préalable des consommateurs et sans même qu’ils ne soient au courant. Mais l’entrée en vigueur de GDPR a permis aux citoyens de l’UE de pouvoir contrôler leurs données.

Pendant très longtemps, les entreprises n’avaient pas conscience de la valeur réelle des données dont elles disposaient, ni des répercussions que pouvait engendrer une mauvaise gestion de ces données. Notre étude Truth in Cloud a mis en lumière que plus de la moitié (60%) des sondés français pensent que les fournisseurs de services cloud en France sont les principaux responsables en cas d’interruption de service. 82% des sondés considèrent aussi que le fournisseur de services cloud de leur entreprise est tenue d’assurer que leurs charges de travail et leurs données dans le cloud sont protégées des pannes.

Dans cette même étude, nous constatons également que 42% de l’ensemble des environnements de données des entreprises sont soit obsolètes (c’est-à-dire qu’ils n’ont pas été modifiés au cours des trois dernières années), soit anciens (ils n’ont pas été modifiés au cours des sept dernières années).

Cependant, les changements en matière de réglementation ont fait office de signal d’alarme auprès des entreprises. Outre l’importance des amendes pouvant être infligées en cas de non-conformité, elles ont pris conscience des répercussions qu’une mauvaise gestion et protection des données pourrait causer sur leur réputation et leur image. Notre étude a d’ailleurs révélé que les consommateurs français seraient enclins à se tourner vers d’autres marques ou à porter préjudice à la réputation d’une marque si celle-ci ne protégeait pas correctement leurs données.

Investir pour une meilleure gestion et une meilleure protection des données présente un certain nombre d’avantages, comme la personnalisation et l’amélioration du service client et la création de business model centrés sur la donnée qui peuvent constituer de nouvelles sources de revenus. De plus, près de la moitié des consommateurs dans le monde seraient prêts à dépenser davantage auprès d’entreprises qu’ils jugeraient fiables concernant leurs données.

Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises commencent à comprendre l’importance de protéger les données mais aussi de savoir quelles sont les données dont elles disposent, où elles se trouvent, qui peut y accéder et comment les récupérer rapidement. Les entreprises doivent maintenant pouvoir être capables de classifier automatiquement de grands volumes de données, de les scanner et de les taguer de manière intelligente et granulaire pour assurer d’une gestion efficace des données et d’un accès facilité et à la demande.

Au-delà de l’aspect technologique, les entreprises doivent veiller à inculquer une culture de la conformité et de la responsabilité auprès de leurs collaborateurs. Près de 91% des entreprises admettent qu’elles manquent d’une culture de gouvernance des données. En adoptant une approche intégrant à la fois la technologie, les process et les collaborateurs, les entreprises pourront ainsi récolter les fruits d’une gestion et d’une protection performantes des données et inspireront confiance auprès des clients, des critères essentiels pour réussir dans l’économie digitale actuelle.

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Jean-Pierre Boushira, vice-président Europe du Sud & Benelux chez Veritas Technologies