A Angoulême, Henri Cornuau est le directeur du centre de soutien technique et multimédia ( CSTM) – de la Cité de la bande dessinée et de l’image,
 un établissement qui couvre à la fois le musée, une école et différents services culturelsphoto-5. Il nous  fait découvrir, via son informatique, une organisation atypique où les collectivités locales et l’état font preuve depuis la fin des années 80 d’une imagination inhabituelle.

Un Festival à la base d’une entreprise culturelle

Le festival de la bande dessinée, le rendez-vous des amateurs et professionnels de la bande dessinée, chaque année, à la fin janvier, a donné à cette ville une image d’innovation culturelle qui ressemble un peu à celle offerte par le festival d’Avignon.

Angoulême, à cette occasion, accueille dans ses différents bâtiments ; expositions, projections, débats, conférences et rencontres. 
Au fil des années et du succés international du festival, la ville outre un musée (photo  ci dessous du bâtiment dessiné par l’architecte Roland Castro) a permis la création du école de création et elle accueille dans la maison des auteurs, à l’instar de la villa Médicis à Rome, une vingtaine de jeunes auteurs.

Les nouvelles technologies de dessins et de diffusion des bandes ont favorisé la création d’un service informatique innovant où se retrouvent bureautique, téléphonie IP, gestion documentaire, gestion de sites web et diffusion Multimédia.

Un projet pédagogique hors normes

La cité est actuellement en charge d’un projet scolaire autour de la liberté d’expression, une initiative liée à l’attaque de Charlie Hebdo en janvier dernier. Il s’agira d’une sorte d’outil pédagogique, sous forme de musée virtuel et de projections multimédia qui seront proposés aux écoles françaises.

La cité promeut aussi le festival du film francophone et Le festival « Courant 3D », rendez-vous du court métrage en relief et différents rendez vous sur le film d’animation

Une informatique traditionnelle pour des usages novateursLa-Cite-Internationale-de-la-Bande-Dessinee

L’informatique n’emploie que cinq personnes pour une centaine d’utilisateurs installés sur 3 sites. Elle aide en particulier les écoles hébergées dans les locaux de la Cité : l’École nationale du jeu et des médias interactifs numériques (ENJMIN) et le master de création documentaire de l’Université de Poitiers (Créadoc).

Ce diplôme permet, l’initiation, le perfectionnement et la recherche pour la création des images numériques.

Il délivre un « Master of Art », diplôme d’études supérieures reconnu à l’échelle européenne.

Une informatique finalement traditionnelle

bAu delà de la création , l’informatique traditionnelle est basée sur des racks Dell multi lames, l’ensemble des applications partagées fonctionnent sou s Windows Server 2013 et exploite une quarante de machine virtuelles sous HyperV et 32 téraoctets de stockage . Grace à son statut d’école d’avant garde, la cité bénéficie de tarifs préférentiels de licence pour les logiciels Microsoft, ce qui explique le foisonnement d’outils de l’ éditeur. Mais les outils de création graphique utilisée dans la BD reste l’apanage d’éditeurs spécialisés même si le jeu vidéo est une spécialité de Microsoft. Depuis la création du laboratoire d’imagerie numérique en 1989, par Pierre Lère, l’enseignement des techniques 3D a toujours été un sujet de différenciation des différentes écoles, le cinéma accentuant ce processus. Entre dessins 3D et l’informatique traditionnelle, les modes d’usages et les habitudes sont souvent très différents.

SharePoint et Microsoft en fil directeur

Du coté gestion, c’est l’outil d’administration System Center facilite entre autre la gestion des communications téléphoniques via Lync sur pc et mobiles .L’ensemble des matériel individuel fonctionne sous Windows 8.1 , mais le centre, partenaire de l’éditeur, teste en grandeur nature Windows 10 sur différents postes. La collaboration entre les administratifs repose sur des applications SharePoint qui ont été développées au fil des années et servent en partie à la gestion du site.

Interrogé sur l’utilisation éventuelle d’une version cloud de SharePoint Henri Cornuau nous a précisé : «  Du fait de la gestion des droits d’auteurs et de l’important patrimoine culturel français à gérer, on a préféré évité des hébergements qui ne seraient pas sur le sol français, car c’est encore peu clair pour certains. D’autre part, certains outils de gestions documentaires et de bibliothèques comme ceux fournis par l’éditeur Québécois Bibliomondo nous oblige à des utilisations relativement classiques. Pour les vidéos, on se contente de You tube ». Le Service s’occupe également du bon fonctionnement des bornes interactives du musée de la bande dessinée et des différentes projections multimédia. «  La mise à disposition de planches de dessins numérisées nécessite de bon temps de réponses et pour l’instant, nos développements reposent tous sur des applications qui tournent sur des PC et nos serveurs. On travaille également sur l’alimentation régulière de notre site qui sert à la fois de vitrine et de musée virtuel »

 

L‘originalité de La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image tient au fait qu’il soit un établissement public de coopération culturelle (EPCC) à caractère industriel et commercial (EPIC) . Il rassemble en son sein différents services : Maison des auteurs, Musée de la bande dessinée, bibliothèque, cinéma, librairie, action culturelle, service éducatif, administration, communication.Angouleme-inaugure-son-musee-de-la-BD_article_main_large

La cité a été créé, administrée et financée par le Département de la Charente, l’Etat (ministère de la Culture et de la Communication), la Ville d’Angoulême et la Région Poitou-Charentes. La cité finance une bonne partie de son activité grâce à la billetterie des différents évènements qu’elle organise. La virtualisation de son informatique va de pair avec la promotion d’expositions et de musées virtuels. Une visite sur le site de la Cité de la bande dessinée permet de comprendre que les musées ouverts sur le web peuvent avoir un impact planétaire.