La moitié des responsables RH considère la gestion des données RH comme un enjeu stratégique pour leur entreprise sachant que la transformation numérique en cours est assez largement perçue comme une source de risque.
C’est l’une des conclusions de l’étude « Les RH face aux défis de la gestion des données – Perspectives 2020 » que présentait le cabinet Markess by exaegis dans le cadre du salon des Salons Solutions Ressources Humaines et E-Learning Expo.
Selon une enquête réalisée par le cabinet EY et l’EBG, près de 9 décideurs sur 10 estiment que la transformation digitale représente un enjeu majeur. En effet, 65% d’entre eux espèrent avant tout une transformation de leur business model, tandis que 24% l’envisagent comme un vecteur de performance opérationnelle et 11% la considèrent comme une réelle d’opportunité d’empowerment des collaborateurs. Toujours cette étude, l’IT est la première fonction de l’entreprise impactée par la transformation digitale, suivie de près par le marketing (16%). Production, vente et stratégie sont à quasi-égalité, avec 13%. Le reste concerne d’autres fonctions comme les RH, la finance et la R&D.
Cette position modeste dans cette transformation n’empêche pas que « Les métiers du management en ont été bouleversés en conséquence. La fonction de manager a évolué en un ensemble de rôles successifs à tenir ; d’où une importance toujours plus grande donnée au choix de personnalités capables d’assumer ces rôles » commente Emmanuel Stanislas, Fondateur de Clémentine, cabinet de recrutement du digital et de l’IT dans une tribune récente intitulée Le numérique humanise les métiers du management. « S’il est un formidable libérateur d’énergies, le numérique appelle à plus d’écoute et d’investissement humain de la part du manager », poursuit-il et change radicalement la fonction car « Manager une équipe à l’ère numérique ne recouvre donc plus les mêmes réalités ».
Dans un tel contexte, les données RH, propres aux collaborateurs (actuels mais aussi anciens et futurs) sont tout aussi stratégiques que les données clients et procurent un véritable avantage compétitif aux organisations qui savent les exploiter et les valoriser. Une telle démarche suppose néanmoins quelques prérequis en termes de gestion et les besoins en la matière restent importants.
D’après l’étude du cabinet Markess, la quasi-totalité de ces décideurs, la priorité porte sur la confidentialité des données. La DRH est en effet garante des données qu’elle collecte et traite. Le prélèvement à la source (PAS) de l’impôt sur les revenus, effectif depuis le 1er janvier 2019, soulève par exemple des interrogations du côté des collaborateurs.
Un sondage de YouGov[1] montre en effet que 60% des Français s’inquiètent pour la confidentialité de leurs données avec le PAS. Ces craintes sont confirmées par les décideurs RH interrogés qui constatent des changements d’attitude chez les collaborateurs et des questions sur la confidentialité des revenus du conjoint ou des autres revenus du foyer.
Au-delà de la confidentialité, pour plus de 90% des décideurs RH, il est également prioritaire d’ici 2020 de garantir l’intégrité des données gérées et d’être en conformité avec les réglementations, RGPD en tête dont l’application implique aussi les DRH. La protection des données à caractère personnel est clairement un critère incontournable des DRH dans leur relation avec les fournisseurs de solutions amenés à traiter, héberger des données RH et légalement co-responsables aux yeux du RGPD.
Un autre enjeu majeur concerne la qualité des données RH car sans données fiables et à jour, toute analyse pertinente serait vaine. Là encore, les DRH ont conscience de la tâche à accomplir : 93% d’entre eux estiment en effet prioritaire d’améliorer la qualité des données RH en s’attaquant aux doublons, aux données obsolètes, erronées, incohérentes…
Dans les RH comme dans tout autre domaine, la qualité des données est aussi une condition sine qua non à tout projet de transformation avec le digital. C’est également un prérequis à une possible valorisation des données RH avec notamment 83% des décideurs qui jugent primordial d’accroître la valeur stratégique de telles données.
Les besoins ne se limitent pas à ces priorités, preuve s’il en faut, de l’étendue du chantier qui attend les DRH ne serait-ce que par la diversité des données à gérer, tant dans leur format (avec la nécessité d’intégrer de plus en plus de données non structurées) que dans leur nature. La majorité des décideurs RH interviewés s’accordent sur 4 processus RH particulièrement critiques en matière de gestion des données : développement des compétences, évaluation et performance, rémunérations et recrutement. Des processus au cœur de la gestion du capital humain et de l’organisation des ressources.
Ce tour d’horizon ne serait pas complet s’il ne mentionnait pas l’application de l’Intelligence artificielle 4 décideurs RH sur 10 déclarent qu’ils feront appel à l’IA d’ici 2020 pour automatiser la gestion des données RH.
La transformation numérique RH chez Lyreco
Lyreco, société spécialisée dans la distribution de produits et services pour les entreprises ; a engagé sa transformation numérique de la gestion des RH et mettre en place un SIRH (en l’occurrence la solution Workday) pour l’accompagner dans sa transformation, en modernisant sa fonction RH et les process associés : acquisition, développement et rétention des talents.
Dans cette évolution, Lyreco mise sur les améliorations suivantes :
– Bénéficier d’une vision globale de ses effectifs partout dans le monde en temps réel ;
– Maximiser l’expérience utilisateur de ses collaborateurs grâce à un outil agile et multi-device ;
– Optimiser la gestion des recrutements, la gestion des carrières et la fidélisation des talents ;
– Se doter d’une gestion RH unifiée et optimisée pour l’ensemble de ses collaborateurs présents dans toutes ses filiales ;
– Intégrer l’ensemble de leurs besoins grâce à une solution « clé en main » ;
– Accompagner sa transformation digitale via une solution innovante et unifiée ;
– Profiter des dernières mises à jour grâce au Cloud.
[1] Sondage YouGov auprès 1 008 personnes représentatives de la population française de plus de 18 ans réalisé en mai 2018