Les obstacles quotidiens auxquels sont confrontés les équipes de sécurité informatique des entreprises ne cessent de croitre. Du fait de l’expansion des réseaux informatiques, les possibilités d’attaques extérieures se sont multipliées. Confrontées à ces défis complexes, les équipes de sécurité s’efforcent de trouver le temps et les ressources nécessaires pour gérer au mieux ces problèmes. Mais il est certain que si les entreprises doivent optimiser leur politique de cybersécurité, il faut également pouvoir accompagner et inciter les équipes à mieux appréhender l’écosystème, en constante évolution, des menaces. La solution ? L’automatisation.
Évolution des menaces et conséquences des vulnérabilités non traitées
A l’heure où la majorité des entreprises migrent vers le cloud, il est vital qu’elles étendent leurs procédures de sécurité pour protéger aux mieux leurs données. La responsabilité de la sécurité des données stockées dans le cloud est interne, et les équipes sont amenées à adopter de nouveaux processus plus performants, afin d’éviter les risques de failles sécurité dans leur cloud. Entre-temps, les infractions et la non-conformité des règles peuvent entraîner de lourdes conséquences, telles que des amendes, une atteinte à sa réputation et des pertes en termes de revenus. Les équipes de sécurité doivent ainsi être en vigilance constante, car une simple erreur peut avoir un impact dévastateur sur l’entreprise.
Le déficit de compétences en matière de cybersécurité pose également d’énormes problèmes aux équipes qui en ont la charge. En raison de la pénurie d’experts en sécurité dans le secteur, les entreprises sont en concurrence constante pour trouver et retenir les meilleurs talents. Les employés sont sollicités au maximum tout en jonglant avec des tâches manuelles, toujours plus nombreuses, ce qui signifie que les opérations de sécurité proactives s’avèrent difficiles. En conséquence, les procédures de sécurité deviennent de plus en plus réactives, et s’appuient sur la mise en place d’approches inefficaces pour tenter de rester au fait des menaces croissantes.
Si elles ne sont pas traitées, les vulnérabilités augmentent le risque d’exposition aux cyber-attaques. Même lorsqu’elles sont connues des équipes, les contraintes de temps impliquent souvent qu’elles n’ont pas la capacité suffisante d’appliquer les bons correctifs. Parmi les entreprises qui ont subi des attaques, il est possible qu’un important pourcentage de celles-ci soit le résultat d’une vulnérabilité connue et laissée sans correctif. De plus, le jugement humain peut entraîner des erreurs involontaires, ce qui conduit à des failles au sein des systèmes internes. Comme les équipes sont soumises à une pression croissante, il n’est pas surprenant que des erreurs se produisent.
S’attaquer aux menaces par l’automatisation
L’automatisation va donc se révéler être une étape vitale pour les équipes de sécurité. En remplaçant les efforts manuels par des processus automatisés, elles pourraient rationaliser leurs efforts et faire face sans problème et en toute sécurité aux nouvelles menaces, en plus d’alléger leur charge de travail.
Par exemple, les modèles de sécurité SaaS (Software-as-a-Service) peuvent automatiser les mises à jour de sécurité, tout en réduisant les coûts de maintenance et d’exploitation. De même, les solutions de sécurité automatisées peuvent détecter les correctifs manquants dans les environnements cloud hybride et prendre les mesures nécessaires pour déployer les correctifs et les changements de configuration appropriés afin de réduire ces expositions. En outre, pour être en phase avec les réalités du marché, les équipes ont besoin de solutions qui offrent une mise en œuvre basée sur le cloud, tout en permettant une gestion automatisée des datacenters sur site et dans des environnements multi-clouds. Il y a également des solutions qui offrent un déploiement basé sur des conteneurs, ce qui favorise une installation, une configuration et une mise à niveau faciles.
La facilité d’intégration est un autre avantage clé généré par le déploiement automatisé. Pour maximiser leur efficacité, les outils automatisés doivent s’intégrer de manière transparente aux autres systèmes existants afin de gérer les changements et de rationaliser les opérations. Cette intégration devrait également couvrir la détection des vulnérabilités – grâce à la découverte automatisée, les entreprises peuvent avoir une meilleure visibilité des opérations qui doivent être sécurisés.
Pour gérer l’automatisation de manière optimale, des analyses et des informations avancées sont nécessaires pour établir une correspondance entre les vulnérabilités et les ressources exposées, mettre en exergue les mesures correctives requises (patch ou modification de la configuration), aider à définir les priorités et suivre les vulnérabilités dans le contexte des accords de niveau de service. Lors de l’analyse de ces dernières, les équipes doivent également être en mesure d’obtenir une visibilité instantanée sur les applications et les services qui sont à risque.
De nombreux avantages : de la sécurité à la productivité
Grâce à des solutions automatisées, les équipes peuvent optimiser leurs procédures de sécurité et profiter des résultats de la gestion automatisée des vulnérabilités. En outre, au sein des équipes en manque de personnel, l’automatisation est essentielle car elle permet de se décharger des tâches manuelles très chronophages. Au lieu de se concentrer sur l’entretien général et la gestion de la sécurité, les employés peuvent orienter leurs efforts vers des améliorations et des innovations tournées vers l’avenir. Cela permettra non seulement d’accroître la productivité, mais aussi d’améliorer leur moral et de les fidéliser.
Face à ces avantages évidents, il n’est pas surprenant que l’automatisation devienne rapidement la solution privilégiée pour les équipes de sécurité. En choisissant une solution automatisée capable de maximiser l’intégration, l’unification et la conformité, les équipes peuvent assurer une sécurité optimale à tous les niveaux, et permettre à l’entreprise d’évoluer dans la bonne direction.
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Paul Cant est Vice President EMEA chez BMC Software