Le cloud offre de nombreux avantages, il permet :

– de garantir le système d’information : – en augmentant la disponibilité. En règle générale, les cloud proposent un niveau de disponibilité supérieur à ce que les entreprises peuvent s’offrir au sein de leur propre infrastructure. Et en sécurisant le système d’information. En mettant son SI dans le cloud, l’entreprise fait le choix de confier la sécurité de son SI à des experts (sous réserve que la sécurité soit incluse dans le cloud choisi).

– de simplifier l’informatique au quotidien : libérer du temps (gestion des sauvegardes, des pannes, des mises à jour) et de la place (les serveurs sont souvent encombrants et bruyants).

– d’optimiser la gestion de son SI : le cloud permet la consommation des ressources IT en fonction de ses besoins et il n’est donc pas nécessaire d’anticiper ses besoins à 3 ou 5 ans.  Les services cloud proposent également des abonnements, ce qui permet de passer le poste « informatique » d’une immobilisation à une charge d’exploitation, ce qui revient à louer plutôt qu’à acheter.

Pourtant, avant d’héberger tout ou partie de son SI dans le cloud, il convient de se poser les bonnes questions et notamment veiller au dimensionnement des liens Internet.

Même si les pannes Internet sont souvent plus vite rétablies que les pannes sur serveur et qu’elles n’entrainent pas de perte de données, elles demeurent une crainte de la part entreprises et ce, malgré l’omniprésence des accès Internet (4G, 3G, Wifi en libre service, accès internet à domicile).

Des solutions existent pour garantir la disponibilité des liens : l’entreprise peut, par exemple, faire le choix de prendre 2 liens multi-opérateurs pour augmenter le taux de disponibilité de son accès Internet. La bascule des liens s’effectue alors automatiquement en cas de coupure et le système d’information reste accessible depuis n’importe quelle connexion Internet.

Il n’en demeure pas moins que les liens Internet restent essentiels pour accéder au système d’information dans le cloud. Ils devront être correctement dimensionnés selon le service hébergé. Certaines technologies permettent d’optimiser la bande passante.

Tous les cloud ne se valent pas et ne répondent pas aux mêmes besoins 

L’IaaS permet à l’entreprise de retrouver ses serveurs dans le cloud de manière virtuelle. Elle garde la maitrise de ses serveurs mais peut déléguer l’administration de ceux-ci à un tiers. De nombreux éditeurs de logiciels proposent leurs applications au travers du SaaS. Il permet à l’entreprise de disposer de son application métier en mode cloud et de consommer en fonction du nombre d’utilisateurs. Le bureau virtuel (DaaS), quant à lui, permet de retrouver des applications métiers sur du IaaS ou sur du SaaS, tout en prenant en compte les documents et les outils bureautiques. Quant à l’offre PaaS, elle est généralement réservée aux développeurs qui proposent un environnement de développement prêt à l’emploi.

L’entreprise peut ainsi faire combiner l’ensemble de ces modèles cloud, tout en veillant à 4 aspects essentiels :

– La facturation des ressources diffère selon les cloud. Le cloud avec une facturation en temps réel selon la consommation des ressources est adapté pour des activités très fluctuantes et mesurables à la minute. Le cloud à budget maitrisé se base sur une réservation des ressources avec une tarification fixe, ce qui permet à l’entreprise de maîtriser son budget et de choisir l’augmentation ou la diminution de ses ressources.

– La sécurité : face à l’évolution du système d’information, la sécurité des échanges entre l’utilisateur et le service cloud et la protection contre les menaces extérieures sont devenues, plus que jamais, une notion essentielle.

– La sauvegarde : même si le cloud présente un taux de disponibilité important, il est nécessaire de prévoir une sauvegarde pour être capable de réagir en cas d’incident ou d’erreur humaine.

– L’hébergement : en faisant le choix d’une localisation nationale, l’entreprise ne soumet pas ses données au Patriot Act. Elle a l’assurance d’avoir la maîtrise de ses données, d’en être propriétaires mais aussi que les hébergeurs ne pourront pas en faire un autre usage.

L’entreprise peut donc faire le choix d’externaliser une partie de son système d’information ou la totalité. En cas d’externalisation d’une partie seulement, l’entreprise doit veiller à mesurer les impacts sur le reste du SI et identifier les modifications éventuelles à apporter à l’existant.

L’entreprise peut aussi faire le choix de tout mettre dans le cloud. Dans ce cas, une phase pilote sur un groupe d’utilisateurs doit être mise en œuvre avant le déploiement global afin de valider le bon fonctionnement de la solution. Ces étapes sont essentielles pour permettre à l’utilisateur d’adopter la solution pour ensuite industrialiser le déploiement sur l’ensemble des utilisateurs.

 

 

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Charlotte Petyt est Chef produit cloudSystem