Troisième ESN en France, Orange Business Services ambitionne de réaliser plus de la moitié de son chiffre d’affaires hors de l’Hexagone en 2022 au terme d’une croissance de 25 % par an.

« Des partenariats stratégiques avec les fournisseurs d’infrastructures cloud majeurs du secteur pour accompagner les entreprises dans la gestion de leurs applications critiques, sur des environnements multi-cloud », telle est la stratégie d’OBS simplement énoncée par Helmut Reisinger, directeur général de l’entreprise depuis mai dernier. Avec pour ambition de réaliser plus de 50 % de son chiffre d’affaires hors de France et une croissance annuelle de 25 % à horizon 2022.

Pour relever ce défi, OBS entend s’appuyer sur son activité cloud « qui existe formellement depuis 5 ans seulement » tient à rappeler Stefan Kanis, Directeur Général d’Orange Cloud for Business, l’activité cloud d’OBS. Les services cloud se répartissent en trois métiers principaux : l’accompagnement des clients vers le cloud, le management des applications critiques et la fourniture d’infrastructure. Sur le premier point, OBS est à la fois juge et partie mais se veut agnostique en proposant les services de ses partenaires de cloud public, Microsoft et tout récemment AWS avec lequel elle vient de signer un partenariat, ou les siennes propres. Les entreprises s’appuient en moyenne sur 5 fournisseurs de cloud différents, et 81 % d’entre elles évoluent dans un environnement multi-cloud, rappelle Stefan Kanis. OBS a noué également un partenariat avec Huawei à la fois en tant que fournisseur d’équipement de réseaux et opérateur.

Le management des applications critiques peut s’appuyer sur toutes les combinaisons possibles cloud interne, externe, public, privé, hybride « mais il est clair que la tendance est au cloud hybride », assure Stefan Kanis. Côté infrastructure, OBS va inaugurer dans deux semaines un nouveau data center à Amsterdam portant à soixante le nombre d’unités au niveau mondial, dix détenus en propre et 50 avec des partenaires en mode colocation comme Equinix ou Interxion.

Fort de 2 200 experts cloud, Orange Business Services continue en parallèle d’investir dans ses propres compétences cloud et prévoit le recrutement de 300 personnes en 2018 en France et à l’international.

Orange Business Services entend mettre l’innovation au cœur de son approche cloud et intègre les dernières avancées technologiques comme l’hyper convergence, l’Intelligence artificielle ou encore les « Plateformes as a Service » (PaaS) à ses solutions.

OBS explique être présent sur toutes les étapes qui impacte les activités liées aux données : collecte, transport, stockage, analyse, partage et création, protection. Elle a fait récemment l’acquisition de l’ESN Business & Decision spécialisée dans la BI, et tout récemment de Basefarm (pour 350 M€) une société spécialisée dans la gestion des services d’infrastructures cloud et des applications critiques, du big data et de l’apprentissage machine qui apporte un peu plus de 500 salariés et représente un chiffre d’affaires de 100 M€.

OBS mentionne 3500 clients cloud dans le monde, allant de la petite startup au groupe multinational. L’activité cloud n’est pas encore profitable mais OBS vise 2020 pour atteindre cet objectif.

Maintenant, pourquoi choisir le cloud public d’OBS, alors que le fournisseur n’est qu’un outsider face aux géants du secteur avec certains desquels il a d’ailleurs noué des alliances : « D’abord parce les DSI ne veulent pas être enfermés, assure Stefan Kanis et ensuite choisir des options que seul OBS propose ».

Les DSI était justement présents par l’entremise de Martine Gouriet, Directrice des Services Informatiques & Télécoms d’EDF, une entité qui regroupe 1800 salariés et gère l’ensemble des ressources IT du groupe. « Nous sommes simultanément à la recherche de performance et de fiabilité d’un côté, et de l’agilité et de l’innovation de l’autre, assure-t-elle. Orange a beaucoup de défaut, poursuit-elle, notamment en matière de rigidité contractuelle, mais nous sommes globalement contents de ce fournisseur, notamment en matière d’innovation ». Les data centers d’EDF fonctionnent pour les deux-tiers en technologie cloud interne VMware avec pas moins de 10 000 serveurs virtuels. Le groupe énergétique fait aussi appel aux fournisseurs de cloud public sur l’ensemble des services : IaaS, PaaS et SaaS. Martine Gouriet a rappelé que « les données stratégiques resteraient dans les data centers de l’entreprise ».