Au cours du premier trimestre, les dépenses mondiales consacrées aux infrastructures cloud ont atteint 16,9 milliards de dollars, c’est 46,8% de plus qu’un an auparavant a calculé Canalys. Enregistrant une croissance de 49% et près de 5,4 milliards de dollars, Amazon conserve la première place du podium et s’arroge une part de marché d’un peu plus de 32%. C’est toutefois Microsoft qui enregistre la plus forte hausse (+92%). La firme de Redmond détient désormais une part de marché d’un peu plus de 15%, ce qui représente environ 2,5 milliards de dollars. Google enregistre de son côté une croissance de 89%, ce qui représente une part de marché proche de 7% et 1,2 milliard de dollars.

Le cabinet d’analyse a par ailleurs mené l’enquête auprès de 146 fournisseurs de services cloud dans le monde pour connaître le taux d’utilisation des ressources cloud par leurs clients. A peine 16% des sondés estiment que leurs clients utilisent toutes les ressources cloud qui leur sont facturées. A l’opposé, 13% d’entre eux affirment que leurs clients gaspillent plus de 40% de ces ressources. Un même pourcentage évalue ce gaspillage entre 20 à 40% des ressources. Un petit tiers (30%) estime la perte entre 10 et 20%. Enfin, le pourcentage de  fournisseurs de services restant, soit 28%, quantifie ce gaspillage à moins de 10% des ressources facturées.

Dans un contexte de restriction budgétaire, c’est là un constat qui peut paraître à la fois surprenant et répréhensible mais il faudrait en fait le comparer à l’utilisation de l’information on premise, des serveurs sous utilisées ou même pas utilisées du tout. Rappelons une étude publiée par le cabinet Anthesis Group et le Center for Energy Policy and Finance de l’université de Stanford qui avait révélé que 30 % des serveurs d’un data center ne seraient pas utilisés. On les appelle des serveurs comateux (La chasse aux serveurs « comateux »). « Les data centers offrent une capacité supérieure aux besoins notamment parce que l’identification des serveurs comateux n’est pas si facile avec les outils conventionnels », avaient expliqué Jonathan Koomey et Jon Taylor, auteurs de la note.