Accompagnement de l’entreprise dans ses évolutions, nouvelles réformes et obligations à mettre en place (comptes personnel de formation, compte pénibilité, Déclaration Sociale Nominative (DSN), simplification du bulletin de paie…), véritable stratégie de gestion des talents à développer, dialogue social,… les DRH sont encore sur tous les fronts.
C’est ce qu’indique une étude du cabinet Markess International qui indique que si elles ne répondent pas à tous les enjeux, les technologies numériques sont indéniablement l’un des moyens pour accompagner les RH dans leur mutation. Une enquête de Bodet Software réalisée en 2014 montrait que 3 entreprises sur 4 équipées de SIRH gagnent du temps sur leur travail administratif. Or bon nombre d’entreprises sont encore sous-équipées en la matière et seul un tiers des décideurs RH estime que les solutions RH dont ils disposent leur permettent de mener à bien leurs missions.
Parallèlement aux nouvelles contraintes réglementaires, les DRH doivent prendre en compte les évolutions organisationnelles, sociétales et technologiques qui impactent inévitablement les modes de travail au rang desquelles on peut citer le nomadisme, le télétravail, la décentralisation, de nouvelles manières de travailler plus collaboratives.
Importance des SMACS
Parmi les outils collaboratifs, les réseaux sociaux d’entreprise offrent des atouts qui ont déjà convaincu près d’une entreprise sur 5 interrogées par Markess. Partage – de connaissances et savoirs, d’informations entre les RH et les collaborateurs, de documents… -, identification de bonnes pratiques, renforcement de la proximité, ces réseaux sociaux internes sont les principaux bénéfices perçus par les salariés et les responsables RH.
Le recours aux solutions collaboratives est d’autant plus important que la mobilité est un paramètre que les entreprises ne peuvent occulter. Plus d’un français sur deux est désormais un utilisateur de smartphone, véritable poste de travail dans la poche.
En 2014, 80% des entreprises interrogées par Markess prévoyaient d’équiper leurs collaborateurs en terminaux mobiles nouvelle génération (de type smartphones). 25% des entreprises interrogées en 2015 font état de pratiques BYOD.
Aussi la mise à disposition d’outils innovants – qui favorisent l’ouverture du SIRH et l’accès à distance à partir de terminaux mobiles intelligents, et a fortiori la collaboration dans la gestion des processus RH – n’est plus perçue comme un gadget mais de plus en plus comme un gage d’efficacité dans les missions quotidiennes. La DRH doit intégrer la dimension mobile dans sa transformation avec le numérique pour innover, tant dans son SIRH que dans les nouveaux modes de travail.
Que faire de toutes ces données ?
La fonction RH dispose d’une multitude de données qui ne sont encore que trop peu exploitées malgré leur caractère stratégique. Pourtant, les missions sur lesquelles la DRH est attendue aujourd’hui renforcent la nécessité de tirer profit de ces données RH, notamment à travers une analyse plus fine et plus poussée qu’un simple reporting. Ainsi la DRH sera plus à même d’accompagner l’entreprise dans ses évolutions et changements incessants, qui génèrent des réorganisations de l’entreprise et de ses ressources humaines et confirment l’importance de la gestion du capital humain. Ainsi, 52% des décideurs RH considèrent que les outils d’analyse leur permettent d’optimiser la gestion de leurs processus. Leurs attentes ne portent plus uniquement sur une aide à la décision mais évoluent vers la prédiction d’événements, voire la prescription de recommandations. Autant d’informations qui permettent à la DRH d’anticiper, de réagir en temps réel, d’être proactive, et ainsi d’aligner ses actions et sa stratégie au plus près de celle de l’entreprise.
En 2014, le cabinet Markess estimait que le SaaS représente plus de 15% du marché des solutions RH en France. Ainsi la quasi‐totalité des acteurs du marché interrogés par Markess continuent à miser sur ce modèle afin de développer leur activité. Le recours à des solutions en mode répond à une logique d’agilité que doivent intégrer la plupart des organisations aujourd’hui.
Toutefois, concernant le cloud , les décideurs RH font part de craintes relatives à la confidentialité des données RH hébergées dans le cloud (pour 52% d’entre eux), à la sécurité des échanges (48%) et à la localisation des data centers. L’accès aux applications RH depuis des smartphones ou des tablettes ne peut également se faire sans sécuriser les accès ou l’identification des collaborateurs et des terminaux eux-mêmes.