Poussés par l’Europe, Samsung, Nokia et d’autres acteurs signaient en 2019 un « memorandum of understanding » pour adopter un même connecteur micro-USB afin d’alimenter les smartphones de façon uniformisée et éviter une inutile surproduction de câbles. En 2014, la Commission européenne votait en faveur d’une régulation pour imposer ce connecteur micro-USB à tous les fabricants. Mais le lobbying enragé d’Apple va venir contrarier les plans et enterrer les velléités de standardisation, la Commission européenne se contentant de travailler avec les fabricants pour arriver à une forme de consensus dans lequel Apple pouvait faire cavalier seul.

Avec l’arrivée du connecteur USB-C, les débats sont de nouveau relancés. La semaine dernière, les membres du parlement européen ont commencé à se repencher sur la question d’une standardisation du connecteur des smartphones et l’utilisation de chargeurs communs à tous les appareils mobiles et portables (y compris appareils photo, tablettes, liseuses, IoT, etc.).

L’objectif reste le même : limiter les déchets électroniques. Pour les défenseurs du projet, non seulement cela s’impose d’un point de vue écologique mais cela permettrait aussi de réduire les coûts des appareils électroniques puisque les constructeurs ne seraient plus obligés de systématiquement livrer un chargeur avec leur appareil. L’Union Européenne s’est donné quelques semaines pour publier un projet.

De quoi relancer le lobbying d’Apple qui sous prétexte qu’un tel projet « serait un frein à l’innovation » ne cherche surtout qu’à protéger son marché et sa politique de cavalier solitaire.

Mais cette fois, Apple n’aura pas nécessairement besoin de pousser loin ses efforts. Car même si l’Europe parvenait à mettre en place une réglementation, le temps qu’elle soit appliquée (de 3 à 5 ans en général) la plupart des smartphones seront passés au chargement sans fil et n’auront plus besoin du moindre connecteur…