Grâce à une série d’ateliers, de groupes de réflexion, d’études quantitatives et d’écoute des réseaux sociaux, je me suis concentré sur les qualifications requises de la main-d’œuvre du futur, ainsi qu’un aperçu des contours du débat sur le sujet. Voici un résumé des enseignements que j’ai pu en tirer.
Une évolution des compétences
Les progrès technologiques rapides des dernières années (des transports autonomes à l’intelligence artificielle en passant par la robotique avancée et l’apprentissage automatique) ont transformé les modes de travail, et les qualifications requises dans le même temps. D’ici l’année prochaine, plus d’un tiers (35 %) des compétences actuellement considérées comme importantes pour les professionnels d’aujourd’hui auront changé. Cette évolution provoquera assurément la disparition de certains métiers, tandis que d’autres qui n’existent pas encore aujourd’hui deviendront omniprésents.
Les millennials comprennent à quel point les nouvelles technologies sont un facteur de changement majeur, vu qu’ils ont grandi avec des ordinateurs à leur domicile, avec des smartphones et autres tablettes. Ils sont tous bien conscients de la transformation rapide des méthodes de travail, et savent qu’ils devront faire évoluer leurs compétences afin de s’adapter à ce changement.
La nécessité d’apprendre en permanence pour réussir sa carrière
Il ressort que les millennials sont inquiets de ces évolutions, qui pourraient se produire trop rapidement pour la main-d’œuvre d’aujourd’hui. L’apprentissage permanent serait pour eux une solution au problème, comblant le fossé entre le développement exponentiel des nouvelles technologies et celui, plus linéaire, de l’être humain.
Il renforcerait la confiance et développerait la créativité, les compétences interpersonnelles et les comportements respectueux de l’éthique.
Lors d’échanges avec des millennials, j’ai identifié trois compétences clés qui, selon eux, seront d’une importance cruciale pour les professionnels de demain :
- La créativité : les outils s’occupant de plus en plus des tâches répétitives et d’administration, les professionnels auront davantage de temps à consacrer à des activités créatives.
- La communication : en face à face ou à distance. Il faudra apprendre à sociabiliser sur le lieu de travail et en environnement professionnel en général.
- La flexibilité : les professionnels devront rester ouverts et prêts à s’adapter aux nouveaux besoins des métiers.
Les millennials ressentent également la nécessité de développer leur leadership, leur empathie et leur humanité, ainsi que leur capacité à collaborer. Enfin, les participants à l’atelier mettent l’accent sur l’importance d’une communauté basée sur le principe de tutorat.
L’impact des nouvelles technologies sur la créativité
La créativité est identifiée comme une compétence clé pour la main-d’œuvre du futur. Les professionnels vont devoir en démontrer autant que possible afin de profiter de ce qui les attend – à savoir une avalanche de nouveaux produits, de nouvelles technologies et de nouveaux modes de travail.
Les entreprises doivent fournir des outils collaboratifs efficaces proposant des interfaces intuitives et conviviales. Leur personnel consacrera donc moins de temps à en saisir le fonctionnement, ce qui stimulera sa créativité, le travail d’équipe et les échanges entre employés.
Les nouvelles technologies offrent également aux professionnels et aux organisations une mine d’informations susceptibles de stimuler et d’améliorer les processus créatifs en développant leurs connaissances. Ces données leur permettront de mieux comprendre ce qui se passe, et de saisir les opportunités les plus pertinentes.
Le mentorat comme solution pour se préparer à l’avenir
Les entreprises devront mettre en place des environnements favorisant la formation et l’échange entre jeune et ancienne générations qui doivent apprendre l’une de l’autre : les millennials profitent de l’expertise emmagasinée par leurs aînés tout au long de leur carrière, tandis que ces derniers ont l’occasion d’apprendre à tirer pleinement parti des nouvelles technologies.
Le partage de locaux et les environnements de coworking sont également une bonne solution pour favoriser le partage d’idée, la coopération entre une multitude de compétences et de cultures différentes.
Le message à retenir pour les entreprises est que pour mettre leur personnel dans les meilleures conditions, il leur faudra adapter leurs environnements de travail pour favoriser une formation constante. Ces environnements devront proposer des technologies soutenant la créativité, la communication et la flexibilité, mais aussi des programmes permettant de développer en permanence de nouvelles compétences afin de répondre aux besoins de la prochaine génération de professionnels.
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Par Rob Davis, Responsable des contenus chez Sharp Europe