En 2020, l’intelligence artificielle sera quasiment répandue dans tous les nouveaux logiciels et services prévoit Gartner. En janvier 2016, le terme « intelligence artificielle » ne faisait pas partie du top 100 des critères de recherche sur le site du cabinet d’analyse. « En mai dernier il était en septième position, témoignant ainsi de la popularité du sujet et de l’intérêt des clients de Gartner dans la compréhension de la manière dont l’intelligence artificielle peut faire partie de leur stratégie commerciale numérique », constate dans un communiqué la firme du Connecticut. Celle-ci prévoit même que pour 30% des DSI, l’IA figurera parmi les 5 priorités d’investissement.
« Alors que l’intelligence artificielle alimente le battage médiatique, beaucoup de fournisseurs de logiciels regardent comment se positionner dans la plus grande ruée vers l’or de ces dernières années. Les offres d’IA sont prometteuses, mais malheureusement, la plupart des fournisseurs sont concentrés sur l’objectif qui consiste à bâtir et marketer un produit basé sur l’IA plutôt que de commencer par identifier les besoins, les usages potentiels et la valeur commerciale du produit pour leurs clients », estime Jim Hare, vice-président Research chez Gartner. Ce dernier explique que, plutôt que remplacer l’être humain, l’IA et le machine learning augmentent considérablement ses possibilités. Ensemble, l’homme et la technologie peuvent accomplir beaucoup plus de choses que séparément.
Pour exploiter les nombreuses possibilités qu’offre l’intelligence artificielle, les fournisseurs de technologie doivent se poser trois questions. La première d’entre elles est : Comment me distinguer des concurrents ? Le nombre croissant de startups et de fournisseurs établis qui affirment proposer des solutions d’IA sans pouvoir se différencier de la concurrence perturbe les clients. Plus de 1.000 fournisseurs d’applications et de plateformes se décrivent eux-mêmes comme fournisseurs d’IA ou utilisent le terme IA pour leurs produits. De même que le « greenwashing » qui consiste à s’octroyer, souvent de manière injustifiée, une étiquette verte pour mieux vendre ses produits, beaucoup de fournisseurs pratiquent actuellement « l’AI washing » en appliquant la label IA sans discrimination. « Utilisez le terme IA judicieusement pour vos ventes et vos campagnes marketing. Expliquez clairement ce qui différencie votre offre et quels problèmes elle résout », conseille Jim Hare.
L’autre question à se poser est : Une solution éprouvée, utilisant des capacités de machine learning moins complexes, ne peut-elle pas répondre aux besoins d’un maximum d’utilisateurs ? Selon Gartner, la percée des technologies d’intelligence artificielle, notamment du deep learning, font le buzz et l’impasse sur des approches plus simples et éprouvées. Le cabinet d’analyse recommande donc aux fournisseurs d’utiliser l’approche la plus simple pour réaliser une tâche plutôt que des technologies de pointe.
Enfin, dernier point, il faut garder en tête que la plupart des entreprises n’ont pas les compétences nécessaires pour évaluer, bâtir et déployer des solutions d’IA. La dernière enquête de Gartner sur le sujet indique que la plupart des organisations recherchent des solutions d’IA qui peuvent améliorer la prise de décision et l’automatisation des procédures. Elles préfèrent en général des solutions embarquées ou packagées plutôt que d’essayer de bâtir une solution taillée sur mesure. « Soulignez comment votre solution répond à l’absence de compétences et de quelle manière elle peut apporter de la valeur plus rapidement que s’il fallait tenter de développer une solution personnalisée en interne », préconise Jim Hare.
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