Le marché de l’IoT devrait connaître une croissance soutenue dans les années à venir mais ces technologies ne sont pas sans générer des doutes chez les DSI.

Selon la GSMA Intelligence, le marché mondial de l’Internet des objets s’élèvera à 1100 milliards de dollars hors matériels (dispositifs, modules et puces) à l’horizon 2025 et le nombre total de connexions IoT (cellulaires et non-cellulaires) dans le monde atteindra 25,2 milliards de connexions en 2025 quatre fois plus qu’en 2016.

En 2025, le segment industriel, qui fait référence aux solutions IoT déployées au sein des entreprises ou aux applications spécifiques aux secteurs verticaux, représentera plus de la moitié des connexions totales (13,8 milliards), et le nombre de connexions IoT sur le segment grand public atteindra 11,4 milliards, stimulé par l’expansion du marché de la maison connectée.

La valeur du marché de l’IoT va basculer de la connectivité vers les plateformes, applications et services. Le segment des plateformes, applications et services continuera de gagner du terrain sur le marché global de l’IoT, pour en capter les deux tiers (68%) d’ici 2025. Cette catégorie couvre de multiples couches IoT, comme les plateformes, les services d’application, les services cloud, l’analytique de données et la sécurité. Les services professionnels de l’IoT, qui comprennent l’intégration système, les services gérés et le conseil, représenteront les 27% restants du marché IoT total en 2025. Rappelons que l’étude ne prend pas en compte les revenus liés aux matériels IoT (dispositifs, modules et semiconducteurs).

Et en France

Selon une étude du cabinet A.T. Kearney pour l’Institut Montaigne, le potentiel de création de valeur sur l’économie française par le secteur de l’IoT pourrait s’élever à 74 milliards d’euros en 2020 (soit environ 3,6% du PIB). Selon cette même étude, le marché des équipements associés à ces objets connectés devrait être multiplié par 1,5 entre 2020 et 2025. Ces données prospectives témoignent du dynamisme à venir de l’internet des objets.

Les 3 principales applications

L’usage d’objets connectés permet aujourd’hui d’améliorer certains domaines ou fonctions de l’entreprise ainsi que les services délivrés aux clients. Début 2018, les décideurs interrogés par la cabinet MARKESS avancent plus particulièrement 3 axes d’amélioration associés à l’IoT et aux objets connectés :

– L’expérience client pour 54% d’entre eux.
– Des services ou processus spécifiques à leur secteur (santé, assurance, transport, logistique…) pour 46%.
– La consommation (énergie, consommables, produits…) pour 42%.

Cependant, la gestion de milliers d’objets connectés, le traitement à la volée de pétaoctets de données remontées ou captées par ces objets, leur stockage et sauvegarde pour un usage ultérieur doivent s’appuyer sur de nouveaux modèles d’infrastructure informatique permettant d’aller plus vite, d’être plus agile et plus sûr.

Les doutes des DSI

Près de 3 DSI sur 4 craignent que les problèmes de performance liés à l’Internet des objets (IoT) n’aient un impact direct sur leurs opérations et ne nuisent considérablement aux revenus de leurs entreprises. Cela s’explique principalement par le fait qu’en grande majorité (78%) des DSI déclarent qu’il existe un risque que leur organisation déploie des stratégies d’IoT sans avoir mis en place un plan ou une solution pour gérer la performance d’écosystèmes cloud complexes. Nombre d’entre eux (69%) prédisent que l’IoT deviendra un poids majeur dans la gestion de la performance digitale alors qu’ils luttent pour surmonter la complexité croissante de leurs environnements modernes de Cloud d’entreprise. C’est ce que montre l’enquête réalisée par Dynatrace intitulée Overcoming the Complexity of Web-Scale IoT Applications: The Top 5 Challenges.

L’envergure de l’IoT est tout simplement trop grande pour être gérée de manière traditionnelle :

– 73 % des DSI craignent que le nombre de ressources internes et de tiers impliqués dans les chaînes de prestation de services IoT ne rendent incroyablement difficile l’identification des responsables lorsque surviennent des problèmes de performance.
– 52 % des DSI affirment que comprendre l’impact occasionné par les fournisseurs de plateformes et les opérateurs de réseaux d’IoT sur la performance est un défi majeur dans la gestion de l’expérience utilisateur.
– 75 % des DSI s’alarment que des problèmes au sein de la plateforme ou de la couche réseau ayant une incidence sur la performance de leurs applications ne leur soient cachés par un fournisseur de services.

L’IoT risque de ne plus répondre aux attentes de performance des utilisateurs. En majorité, les DSI craignent une amplification des exigences des utilisateurs et perdre le contrôle de l’expérience utilisateur à mesure que la chaîne de distribution de l’IoT se complexifie. Ils s’inquiètent également de l’impossibilité de gérer la performance mobile de ces dispositifs en raison du nombre croissant d’appareils portables.

L’IoT crée de nouveaux casse-tête liés à l’expérience utilisateur, notamment :

– Veiller à ce que les mises à jour logicielles et les correctifs de sécurité des dispositifs d’IoT n’aient pas d’impact négatif sur la performance ;
– Avoir la capacité de suivre le comportement des applications sur les périphériques IoT lorsqu’ils interagissent avec les services cloud (60 %) ;
– Comprendre l’impact de la performance des appareils IoT sur l’expérience utilisateur (53%) ;
– Cartographier l’écosystème IoT qui croît rapidement au fur et à mesure de son expansion (38 %).

 


IoT World en mars prochain à Paris

La 4ème Edition du Salon IoT World se tiendra les 20 & 21 MARS 2019 à PARIS EXPO PORTE DE VERSAILLES. L’édition 2019 avec sa vision résolument BtoB fera également la part belle à :

– la convergence entre intelligence artificielle, Internet des Objets et Big Data qui va faire naître de nouvelles applications.

– la sécurité, au cœur de tous les échanges, tout comme le management des objets et des données qui en sont issues.

IoT World 2019 réunira 160 exposants et partenaires, principaux acteurs et les plus représentatifs de l’industrie de l’Internet des Objets. (de la start up à l’entreprise internationale, de la santé à l’automobile..) qui présenteront aux 6 000 visiteurs professionnels décideurs et porteurs de projets à court et moyen termes (Concepteurs, bureaux d’études, Ensembliers, fabricants,  Industriels de biens d’équipement et de consommation, Sociétés de services aux entreprises, au secteur public et au grand public, Professionnels et équipementiers de la santé, Ecosystème du sport, Constructeurs automobiles ; équipementiers et sous-traitants filière automotive, Constructeurs du BTP, d’infrastructures routières, d’espaces et de bâtiments publics, Organismes publics, Collectivités territoriales…) leurs dernières innovations et applications dans ces domaines.