La base de données open source qui a succédé à MySQL dans le cœur de bien des adeptes de cette base avant son rachat par Oracle veut continuer de s’imposer dans les entreprises et dans le cloud. Elle envisage désormais de devenir publique…

En 2009, alors que MySQL tombait dans le giron d’Oracle après le rachat de Sun Microsystems, le créateur de ce qui était alors la base de données open source la plus populaire au monde, Michael Widenius, décide de créer un fork de sa propre œuvre : MariaDB.

Depuis, le projet a su séduire nombre de clients de MySQL, a considérablement évolué sans renier ses origines (et la compatibilité avec son ancêtre) et a même connu une déclinaison cloud DBaaS sous le nom de SkySQL (disponible sous AWS et Google Cloud). Preuve de son succès, en 2021, MariaDB a même fait son apparition dans le Magic Quadrant du Gartner.

MariaDB a annoncé cette semaine son intention de s’introduire en bourse sur le marché de New York (NYSE) qui sera lancée d’ici le milieu de l’année. Comme de plus en plus souvent, cette introduction devrait se réaliser via le mécanisme de SPAC par le biais d’une fusion avec le fonds Angel Pond Holdings Corporation. Un SPAC est une coquille vide qui lève des fonds, s’introduit en bourse, puis acquiert la société privée pour laquelle il a été créé dans le but de la transformer en société publique. Le processus évite les lourdeurs et aléas d’une IPO classique.

Pour préparer cette étape, MariaDB vient de réaliser un nouveau tour de table en Série D qui lui permet de lever 104 millions de dollars et d’être valorisée à plus de 670 millions de dollars. De quoi poursuivre sa croissance alors que l’entreprise a annoncé en 2021 son intention de produire des mises à jour plus nombreuses.

« Notre mission est de construire la base de données pour tous, en offrant un équilibre parfait entre simplicité et puissance brute, unifiant traitement transactionnel et analytique pour les applications quotidiennes, explique Michael Howard, PDG de MariaDB, dans un communiqué. Que les clients passent à l’open source ou au cloud, avec MariaDB, ils économisent jusqu’à 90 % du coût total de leurs bases de données. »