Demandes inédites de puissance de calcul, de stockage et des flux de données… les architectures des entreprises sont sous pression, voire soumises à des risques majeurs en cas d’incident. Sur ce constat, les architectures hyperconvergées émergent comme une solution prisée pour sécuriser et fluidifier les départements IT.

« Avec le projet de mise en ligne de l’intégralité de nos archives, l’unification de notre téléphonie et l’explosion du volume de SAP, notre infrastructure ne suivait plus », s’inquiétait il y a quelques mois ce DSI responsable d’une grande agence onusienne. Un autre, au sein d’un institut universitaire détaillait à son tour « L’ouverture d’un second campus et l’accès total de notre contenu pédagogique en ligne ont entraîné l’explosion du nombre de serveurs ; mais ce n’était plus suffisant pour faire face à la hausse des besoins de stockage et de nouveaux services et sans PRA, le risque en cas d’incident devenait majeur. » Des inquiétudes partagées par des DSI partout où la révolution numérique fait son œuvre.

Face à ces défis, nombre d’entreprises font aujourd’hui le choix des architectures hyperconvergées. Principalement parce que cette solution offre de multiples avantages pour sécuriser et dimensionner à la demande les besoins de calcul, de stockage et de débit de données en un temps très court. Volumétrie incontrôlable, projets à foison, hétérogénéité matérielle et applicative, les architectures SI sont souvent à un carrefour de leur développement. Les DSI ont un besoin vital de retrouver un sentiment de contrôle de résilience, souvent à coûts humains constants.

Muer en toute simplicité

« Pour que tout reste comme avant, il faut que tout change » disait l’un des personnages du roman Le Guépard. Ce pourrait être aussi le credo de l’hyperconvergence. Reposant sur la virtualisation des environnements, l’architecture physique hyperconvergente est constituée de modules pré intégrés selon les environnements SI. Elaborée dans une approche designed by Software et full SSD, elle se présente comme un cluster de terminaux appelés nœuds. Avec un ou dix nœuds, la gestion de l’ensemble reste placée sous la responsabilité unique de l’hyperviseur, sorte de chef d’orchestre de l’ensemble. En cas de croissance des demandes, l’ajout de nouveaux nœuds s’effectue en quelques minutes.

Le passage à l’hyperconvergence est d’une rapidité surprenante. En effet, quelques semaines suffisent pour livrer le matériel, configurer puis migrer l’environnement existant vers les nœuds et les data dans les cloud de stockage. Le dimensionnement d’une solution peut prendre seulement trois jours après réception des machines. Il suffit ensuite d’un seul technicien pour installer et faire migrer les serveurs.

Le basculement effectif du système vers une administration hyperconvergée dans les organisations est rapide, indolore et quasiment invisible. Par exemple, l’AP-HP a effectué l’autonomisation des quatre centres d’appel du SAMU – qui reçoivent chaque année plus de 2,5 millions d’appels – et n’a eu besoin que d’une seule demi-journée d’interruption de service.

Une souplesse extrême grâce à la virtualisation

Accès ATAWAD (Any Time, Anywhere, Any Device), solution de stockage et d’archivage multiples (Cloud, BET Disk, bandes), système d’exploitation mixte, l’hyperconvergence s’adapte à toutes les situations. Une souplesse profitable aussi en termes d’administration : aujourd’hui, le déploiement ou la réinstallation d’un poste de travail virtuel prend une dizaine de minutes à peine, soit une formidable accélération de la qualité de service bien souvent accompagné d’une très nette diminution du nombre d’incidents.

Question résilience, le stockage cloud, le PRA (Plan de Reprise d’activité) intégré et toutes les options de déduplication garantissent une sécurité totale au quotidien comme en situation de crise. Par exemple, avec seulement deux nœuds, l’AP-HP a mis en place un système d’appels autonome pour les quatre SAMU, avec un back-up tous les quarts d’heure, un snapshot et du mirroring.

Le progrès d’accord, mais à quel coût ?

Ici encore, quelles que soient les offres du marché, la technologie est surprenante. Et le passage à l’hyperconvergence représente finalement un investissement relativement léger ; tout à fait en mesure de remporter des appels d’offres.

Plébiscitées pour sa simplicité et son architecture évolutive, l’hyperconvergence va continuer son chemin au profit des DSI, afin de leur permettre de se concentrer sur la valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter aux entreprises en pleine révolution numérique. Légèreté d’installation, de migration et d’administration, disponibilité optimale des données et sauvegarde complète, l’hyperconvergence est aujourd’hui une réalité, une technologie mâture promise à un bel avenir. Gartner prévoit d’ailleurs depuis longtemps que le segment des systèmes intégrés hyperconvergés connaîtra une très forte croissance, jusqu’à atteindre 5 milliards de dollars de revenus d’ici à 2019.

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Aurore Duchanois est Category manager SimpliVity chez HPE France