Pour présenter leur MOOC (Massive Open Online Course), Stéphane Ducasse, responsable de l’équipe-projet Rmod d’Inria Lille-Nord Europe (commune avec l’Université Lille 1*), Damien Cassou chercheur au sein de l’équipe, et Luc Fabresse de  Mines de Douai, propose 70 séquences vidéo de 6 à 18 minutes, en français et en anglais, des exercices, des quiz, des QCM, des modèles à reproduire : ils ont mis plus d’un an à élaborer cette session destinée à enseigner le langage Pharo. Leur objectif est ambitieux : « nous voulons que les personnes qui suivent ce cours, même des programmeurs expérimentés, soient amenés à se poser des questions importantes sur la programmation-objet »,  explique Stéphane Ducasse. Et pour cela, il fait confiance à Pharo.

Les apprenants pourront suivre un MOOC « à tiroir », en apprenant à plusieurs niveaux, selon leurs objectifs. Ainsi, ils disposeront d’un tronc commun, mais aussi d’une pile technologique dédiée au web et de séquences consacrées à la réalisation d’applications dynamiques web.

Le défi, pour les concepteurs d’un MOOC, est de conserver les apprenants sur toute la durée d’une session. Le taux de « complétion » n’est que de 13%* en moyenne. « A chaque fin de vidéo, dans chaque présentation d’exercice, nous donnons un aperçu de ce qui va suivre pour créer un certain suspense, » expliquent-ils. Mais l’objectif de Stéphane Ducasse est aussi de faire grandir et vivre une communauté autour de Pharo. A l’heure actuelle, une quinzaine d’équipes de recherche utilisent ce langage, parmi lesquels l’équipe-projet Rmod d’Inria Lille – Nord Europe. Il est enseigné dans une trentaine d’établissements du monde entier (Chili, Argentine, Russie, Ukraine, certains pays d’Afrique aussi.