Le logiciel fournit comme du service (Software as a Service) a décollé et deviendra à moyen terme le mode de distribution majoritaire. Mais le SaaS ne résout pas tous les problèmes.

Les bénéfices du SaaS sont connus et ont déjà fait l’objet d’une large publicité : pas de besoin d’infrastructure, pas d’investissement initial, orienté utilisateur, haute disponibilité, intégration facile, prototypage et mise en œuvre rapides, mises à jour régulière… Des trois types de services de cloud, le SaaS est celui qui a démarré le premier et qui est sans doute le plus mature. Selon le Gartner, 60 % des logiciels seront distribués en mode SaaS en 2018. Le SaaS apparait donc comme un mouvement irréversible. Orienté aux premiers temps vers les PME, il concerne désormais toutes les catégories d’entreprise. C’est dans ce cadre que CapGemini Consulting fait un bilan sur le SaaS dans un document intitulé SaaS: Myths and Realities et mesure cette manière de consommer du logiciel selon cinq points :

– Rapide de mise en œuvre ;
– Evolutivité ;
– Coûts ;
– Ergonomie et facilité d’utilisation ;
– Sécurité.

Rapidité de mise en œuvre
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On a sans doute la vision des logiciels SaaS que l’on utilise quotidiennement, que ce soit un outil de messagerie ou de logiciel social, mais la mise en œuvre d’une application d’entreprise est un peu plus compliquée, qu’elle soit en mode SaaS ou non. Toutefois, le SaaS permet une mise en œuvre plus rapide qu’une application on-premise. Il faut néanmoins  aller un peu dans le détail des différentes phases. Pour ce qui concerne les étapes de modélisation et de paramétrage, la différence est très importante. Pour les suivantes, intégration, migration des données et administration, la différence tourne aussi largement à l’avantage du SaaS.

Evolutivité

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Là encore, l’avantage du SaaS est net. Les mises à jour sans incrémentales, régulières et malgré tout  indolores, la supervision en temps réels de la consommation, l’absence de gestion d’infrastructure qui libère des ressources internes sont clairement favorables au SaaS. Mais il existe malgré quelques points à ne pas laisser de côté et sur lesquels il convient d’apporter une attention toute particulière. Aller vers le SaaS est simple mais vouloir changer peut être plus problématique, que ce soit revenir vers une solution on-premise ou changer de fournisseur. C’est peut-être la phase en amont, celle de rédaction contractuelle, sur laquelle les entreprises devraient être les plus attentives. Les DSI ne feront pas l’économie de négociations complexes et récurrentes avec leurs fournisseurs, que ce soit pour la gestion de leurs données et l’offre de services. On connait le vieux débat entre logiciel et progiciel et nombre d’entreprises pensent, à tort ou à raison, qu’un produit standard ne peut répondre à leurs besoins spécifiques. Sur ce point le SaaS n’apporte pas de solutions particulières.

Coûts
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Il ne faut pas faire le choix du SaaS pour des raisons financières. Sur ce point, le rapport de CapGemini Consuting est sans appel. Et même le fameux TCO (Total Cost of Ownership, en gros tous les coûts liés à l’utilisation d’une solution) du SaaS serait à partir de 4 ou 5 ans plus élevé que celui de solutions traditionnelles. Et la réparition des coûts est différente d’où une la nécessité d’une analyse sérieuse car il ne faudrait pas masquer des coûts imprévus ou cachés. Par exemple, les coûts liés à la nécessité de liaisons haut débit et/ou ceux de toutes demandes de personnalisation pourraient bien faire monter les coûts à la hausse.

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Ergonomie
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Là, les conclusions sont claires : les logiciels SaaS sont plus ergonomiques. D’abord, les premiers éditeurs d’applications SaaS ont surfé sur la vague Internet et ont souvent développé des logiciels simples et faciles à utiliser. Et les éditeurs traditionnels leur ont emboité le pas en apportant les améliorations nécessaires aux versions SaaS de leurs applications.

Sécurité
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Après avoir essuyé les plâtres, les applications SaaS garantissent une haute disponibilité, un bon niveau de protection et la capacité de stocker les données avec les garanties requises, il faut, rappelle le rapport, être très vigilant sur les aspects de conformité et de rglementation.