Cet été Donald Trump a menacé d’interdire le réseau social d’origine chinoise de ByteDance. Un temps intéressé par un rachat pur et simple du réseau par Microsoft, ByteDance aurait finalement opté pour une autre approche en s’appuyant sur Oracle.

C’est l’une des histoires les plus originales de l’été. Donald Trump a menacé d’interdire le réseau social chinois TikTok qui fait un tabac auprès des adolescents du monde entier (un tiers de ses utilisateurs a moins de 14 ans). Un succès foudroyant y compris en Europe et aux États-Unis qui inquiètent les autorités occidentales par la quantité d’informations personnelles ainsi récoltées par une entreprise de l’Empire du Milieu.
Dans une conférence de presse le 3 août dernier, Donald Trump donnait jusqu’au 15 septembre pour un transfert de TikTok sous autorité américaine sinon quoi le réseau n’aurait plus de droit d’exister aux USA.

Un rachat par Microsoft avorté

ByteDance, l’éditeur du réseau social, s’est retrouvé contraint de trouver une solution pour séparer son activité américaine. Dans un premier temps, un rachat de l’activité US par Microsoft avait été envisagé avant que l’hypothèse d’un rachat intégral de TikTok par le géant américain ne soit évoquée. L’idée de la firme dirigée par Satya Nadella était, au minimum, de récupérer le code source de TikTok, de le contrôler pour vérifier l’absence de backdoors et de transferts de données à la Chine, et de l’héberger sur ses propres serveurs Azure, tout au moins pour tous les utilisateurs américains.

Seulement, en réaction aux décisions américaines, la Chine a, il y a quelques jours, mis sous contrôle  tout export de technologies chinoises notamment relatives à l’intelligence artificielle, rendant l’acquisition des activités US de TikTok par Microsoft impossible.

Ce lundi, ByteDance annonçait officiellement avoir rejeté les offres de Microsoft.

Un réseau controversé

Pour subsister aux Etats-Unis, le réseau social doit trouver un moyen de conserver les données des américains sur le sol américain. Un concept assez flou pour un réseau qui vise justement à interconnecter les jeunes à travers le monde. Par ailleurs, outre les contenus parfois très douteux, le réseau est aussi pointé du doigt par les professionnels de la sécurité.

Satnam Narang, Principal Research Engineer chez Tenable, a observé comment les cybercriminels intensifient leurs actions en passant de la simple création de comptes sur TikTok à l’exploitation de ses canaux publicitaires. Dans son étude, il montre comment la plateforme est utilisée pour diffuser des informations erronées et de la désinformation notamment liées aux élections présidentielles américaines de novembre. C’est d’ailleurs l’un des éléments qui a contribué à la réaction de la Maison-Blanche. Le chercheur met également en évidence une multitude de fraudes à la publicité. La page populaire de TikTok « #ForYou » est, en effet, devenue un lieu propice pour les hackers qui y propagent de fausses applications mobiles, des pilules amincissantes, des produits illégaux, des fausses cartes cadeaux et bien d’autres choses encore. On ne dénombre plus les arnaques, les fausses offres gratuites,

La piste Oracle… piste « pro-Trump »?

Après avoir refusé l’offre de rachat de Microsoft, ByteDance confirme aujourd’hui avoir opté pour une nouvelle approche : s’appuyer sur Oracle Cloud pour héberger ses activités américaines. Un partenariat beaucoup plus limité que celui envisagé par Satya Nadella puisque le réseau social resterait sous contrôle de ByteDance mais fait d’Oracle un partenaire technologique de confiance pour stocker et sécuriser les données des Américains sur les centres de données US d’Oracle Cloud.

Selon certaines sources, Walmart et Oracle pourraient également prendre des parts dans la filiale américaine de ByteDance.

Sur le papier, l’offre semble insuffisante pour satisfaire les exigences de Donald Trump. Mais comme le rappelle le Washington Post, les USA sont en pleine campagne électorale. Totalement interdire un réseau aussi populaire que TikTok ne serait pas de bon aloi. En outre, Larry Ellison, le fondateur et président d’Oracle, a organisé une importante collecte de fonds en faveur de Trump. Et l’actuel CEO d’Oracle, Safra Catz, a fait partie du comité exécutif de l’équipe de Donald Trump lors de la précédente élection. Le partenariat avec Oracle pourrait donc bien être approuvé plus pour des raisons politiques que pour les raisons qui ont, au départ, mené à la menace de bannissement.

Quoiqu’il en soit, l’annonce officielle des accords entre Oracle et ByteDance ne devrait par avoir lieu avant que le partenariat n’ait été approuvé par la Maison-Blanche. On devrait en savoir plus dans quelques jours.

Oracle annonce la disponibilité d’Oracle Cloud Guard et d’Oracle Maximum Security Zones

Bien loin des transactions autour du réseau social des ados, Oracle Cloud annonce aujourd’hui la disponibilité de deux nouveaux services.

 

Oracle Maximum Security Zones permet aux entreprises de déployer dès le départ les meilleures pratiques de sécurité et maintient automatiquement une sécurisation stricte des données les plus importantes. L’idée est d’offrir aux entreprises un contexte de déploiement prévenant toute erreur de configuration de la part du client afin qu’il puisse déployer ses workloads en toute sécurité. Le principe repose sur des compartiments clouds prédéfinis avec une gestion avancée des accès IaaS pour empêcher les actions ou configurations dangereuses. Oracle Maximum Security Zones intègre des règles prédéfinies pour plusieurs services d’Oracle Cloud Infrastructure : Object Storage, Networking, Encryption, DBaaS et File Storage.

 

Plus classique, Oracle Cloud Guard surveille en permanence les configurations et les activités pour identifier les menaces et réagir automatiquement dans toutes les régions Oracle Cloud à travers le monde. C’est essentiellement un agrégateur de journaux et d’événements qui s’intègre directement avec tous les grands services d’Oracle Cloud Infrastructure (Compute, Networking, Storage).

 

Avec Oracle Cloud Guard et Oracle Maximum Security Zones, les clients bénéficient d’une automatisation de la sécurité et d’une expertise intégrée qui leur permettent d’exécuter en toute confiance leurs charges opérationnelles les plus critiques sur Oracle Cloud” résume Clay Magouyrk, Executive Vice President, Oracle Cloud Infrastructure.