La transformation numérique est numérique est l’occasion d’une révolution culturelle basé sur le « réénchantement du dialogue » avec le client.
Tel est le message qu’a essayé de faire passer Oracle à l’occasion de son Digital Day qui s’est tenu mardi du Palais Brongniart par la voix de son directeur général Harry Zarrouk mais aussi de ses clients et de son invité spécial, le philosophe Raphaël Enthoven qui rappelait que la confiance – par exemple celle des clients envers leurs fournisseurs – est une cause et non une conséquence.
Oracle est désormais convaincu des bénéfices du cloud et entend mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard. Une offensive qui s’appuie sur ses propres forces mais aussi sur des acquisitions, Harry Zarrouk rappelle qu’Oracle a fait une centaine d’acquisition ces dix dernières années. Au cours du 1er trimestre de l’exercice fiscal 2017, Oracle fait état d’une activité cloud de l’activité de l’ordre de 1 milliard de dollars représentant entre 15 et 20 % de l’activité. Les 750 nouveaux clients SaaS gagnés dans le cloud dont la moitié n’était pas des clients Oracle portent à 20 000 en nombre total dont 5000 en HCM et près de 3000 en ERP.
Oracle des différentes composantes du cloud (IaaS, PaaS et SaaS), dans les modes différents : cloud privé géré dans ses propres data centers ou derrière le firewall du client ou cloud public. Ce virage vers le cloud pris tardivement, Oracle entend bien le négocier pour lancer une accélération et rattraper son retard. Harry Zarrouk rappelait les résultats du premier trimestre de l’exercice fiscal 2017 montrant une augmentation de 77 % par rapport au trimestre de l’année précédente. La répartition entre les différentes composantes : Le SaaS et le PaaS représentent 798 M$ auxquels il faut ajouter 171 M$ pour le IaaS. Sur l’exercice fiscal 2017, Oracle vise de dépasser les 2 milliards de dollars en service SaaS et PaaS. Fin septembre, Oracle introduira la deuxième génération de son Infrastructure as a Service qui offre selon l’éditeur deux fois plus de performances, deux fois plus de mémoire, 4 fois plus de stockage et dix fois d’I/O pour 20 % moins cher qu’Amazon.
Pour illustrer la force de la transformation numérique, Oracle avait inviter des clients parmi lesquels l’AP-HP, Engie et TDF. La caractéristique principale de ce changement est qu’elle implique la participation de concert des DSI et des directions métiers. A l’AP-HP, elle accouchera de changements peut-être pas spectaculaires mais changeront la vie des patients : le paiement en ligne qui a augmenté de 30 % en un an et la prise de rendez-vous qui devrait être opérationnel en 2017. Pour qui a déjà eu affaire avec l’AP-HP on conçoit aisément les améliorations que ça génèrera.
L’AP-HP qui est le deuxième groupe hospitalier (8 millions de patients par an, traitement de toutes les maladies, 1,6 million de patients qui passent par les urgences, 100 000 collaborateurs dont 20 000 médecins) entend aussi utilisés l’ensemble des données de tous les patients qui constituent un patrimoine considérable. Pour accompagner cette transformation numérique, Martin Hirsch, Directeur Général de l’AH-HP, indique qu’il a mis en place un conseil du numérique interne et conseil d’associer la discipline à la nécessité l’aller de l’avant. L’AP-HP entend modifier en profondeur le traitement du malade en augmenter le traitement ambulatoire. Actuellement, un tiers des opérations en ambulatoire, ce sera la moitié en 2019. D’où la nécessité d’utilisation des technologies pour gérer le cycle de vie du patient qui selon l’expression de Martin Hirsch va aller de « la naissance à la mort que je vous souhaite la plus lointaine possible ».
Chez Engie, la transformation numérique passe par les relations humaines avec la mise en place d’un programme baptisé OneRH réalisé en partenariat avec Oracle et Accenture. Ce système connecte quelque 10 000 salariés, 40 000 au printemps 2017 et 80 000 fin 2017. Cet outil expliquait Olivier Hérout, DRH Adjoint d’Engie a par exemple permis de recruter en interne des ingénieurs qui souhaitaient évoluer vers l’analytics et la data science. « Notre outil RH est plus un outil de management qu’un outil RH », concluait-il.