L’ère du cloud a conduit à un grand nombre d’avantages, notamment à des économies budgétaire pour les entreprises de toutes tailles. Toutefois, au fur et à mesure que le cloud se développe, le data center doit faire face. Les approches traditionnelles de mise en réseau dans un environnement cloud  sont devenues trop complexes et coûteuses et, par conséquent, le SDN (Software Defined Networking) gagne du terrain. Le Software Defined Data Center (SDDC) sera indispensable pour passer véritablement au SDN, dont l’attrait réside dans sa capacité à permettre à n’importe quelle charge de travail d’être déployée n’importe où. Par exemple, les responsables informatiques peuvent utiliser  un simple serveur, intégrer des racks dans le data center, éteindre le courant et via le logiciel, mettre en marche le data center, charger les images, etc.

À partir d’un bare metal ou d’un hyperviseur, ils peuvent déployer n’importe quelle charge de travail , qu’il s’agisse d’une charge réseau comme la répartition des charges, d’une charge de surveillance du réseau, d’une charge applicative ou de gestion, effectuer le déploiement. Le principe derrière le SDN est de se débarrasser des îlots informatiques, en raison de leur complexité et de la difficulté à les gérer. En outre, le SDN permet d’acheter facilement des racks de serveurs et d’en déployer autant qu’il faut pour faire face aux charges.

Construire le software defined server  pour le software defined data center

Avec le cloud, les entreprises ont gagné en facilité et en efficacité. Le cloud a aussi élevé les exigences et les attentes. Aujourd’hui, les entreprises veulent être en mesure de déployer de nombreux serveurs stables, avec un personnel réduit, fournir de nombreux outils pour administrer ces serveurs et répartir les charges de travail à la demande. Tout cela devient possible grâce au SDDC. Toutefois, pour avoir un SDDC, les entreprises ont besoin de software defined servers.

Actuellement, les entreprises peuvent simplement utiliser un serveur x86 et ajouter différentes cartes d’interface pour se connecter au réseau. Cependant, ce que les entreprises veulent pouvoir faire, c’est déployer une infrastructure commune à 90-95% de leur charge de travail et, au lieu d’installer un matériel spécial, d’installer un logiciel spécial pour les faire fonctionner. Les clients veulent éliminer les racks isolés qui sont coûteux à gérer et difficiles à suivre. Par exemple, les sociétés de télécommunications s’orientent vers le déploiement de ces serveurs pour toutes sortes de solutions réseau et l’exécution de différentes charges logicielles. Les packs logiciels sont là pour optimiser le traitement des paquets dans ces environnements, appelés traitement de paquets haute performance.

Hardware Flash et logiciel de cache

Les technologies les plus critiques composant le data center d’aujourd’hui sont : les serveurs x86 , la virtualisation et la technologie flash. Un des catalyseurs importants du software defined data center et de  la virtualisation des applications critiques est le hardware flash et le logiciel de cache, y compris le nouveau vFC et l’écosystème de cache pour vCloud d’autres sociétés. Mais ces charges de travail sont généralement réparties pour des raisons d’équilibre de vMotion  et de haute disponibilité, ce qui transforme la structure du stockage en goulot d’étranglement pour les performances et la coordination. Pour remédier à cela, la structure du stockage doit être optimisée pour les nouvelles capacités et les latences de la technologie Flash et la coordination de son intelligence par tous les types de flash. La Flash est importante car elle permet  d’intégrer davantage de charges ou d’optimiser des charges dans un software defined data center.

La Flash est bénéfique au software defined data center, car elle apporte une ressource centralisée qui peut être partagée et configurée à la demande via le logiciel. Par exemple, la flash permet de multiplier par sept les performances du système pour le traitement des transactions en ligne (OLTP), les bases de données transactionnelles, mais pour l’industrie pétrolière et gazière, qui utilise des bases de données comme banque de données pour l’interprétation analytique et la modélisation, la Flash n’aide vraiment pas. Cela dépend de la nature de l’entreprise. Au pire, les clients veulent gérer un million d’opérations E / S par seconde (IOPS) voire plus et ils ont besoin d’une faible latence et de meilleures performances, ce qui est possible avec le RDMA over Converged Ethernet (ROCE).

Alors que le stockage est bien optimisé et virtualisé depuis un certain temps, il ne reste plus qu’à faire de même pour le réseau. Les entreprises ont lutté pour savoir comment  virtualiser le réseau et comment  faire communiquer tout cela, et pas seulement le réseau sur les serveurs, mais les répartiteurs de charges, la détection d’intrusion, le pare-feu et les routeurs. Tous ces éléments se rapprochent du nouveau paradigme SDN.

Et ensuite, où allons-nous ?

Le marché s’oriente vers un simple serveur qui s’occupera des différentes charges. Par exemple, avec OpenCompute créé par des géants du web, les OEM cherchent à s’éloigner des solutions prêtes à l’emploi pour se tourner vers des solutions standard. Par ailleurs, les clients cherchent comment actualiser leurs charges de travail sur des serveurs standardisés avec des piles logicielles plutôt que matérielles afin d’optimiser plus facilement les charges spécifiques.

Il en résulte une meilleure mesure des activités de l’entreprise, de meilleurs tests, et pour finir des économies, qui seront initialement visibles dans les coûts opérationnels (le SDDC se concentrant principalement sur les coûts opérationnels). Par exemple, le marché des équipements réseaux des télécommunications qui s’oriente actuellement vers les software defined data centers, est en mesure de réduire les coûts de 80% ou plus en matériel et en fonctionnement, et les data centers cloud (publics et privés) engrangent aussi au passage de grosses économies.

Le software defined data center  va devenir  un élément clé du passage de l’industrie à cette technologie et ce n’est plus une question de «quand» mais de  «comment» les entreprises vont effectuer ce changement car les avantages sont innombrables.

 

 

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Pascal Couzinet est directeur d’Emulex pour l’Europe du Sud