Le commerce électronique représente désormais 17 % du chiffre d’affaires des entreprises de plus de 10 salariés implantées en France, en augmentation de 5 points en 8 ans.

C’est ce que montre une note de l’INSEE (Le commerce électronique – Un chiffre d’affaires en nette augmentation) qui précise que les ventes sur le web sont cependant encore deux fois moins importantes que celles par EDI. Alors que 21 % des sociétés réalisent des ventes dématérialisées, elles sont beaucoup plus nombreuses à effectuer des achats dématérialisés (55 %). Six sociétés sur dix vendant sur le web sont également présentes sur les médias sociaux.

Pour mesurer l’évolution du commerce électronique et du commerce traditionnel, on peut comparer l’évolution respective de Walmart, le numéro Un mondial de la distribution, et Amazon, le champion toutes catégories de la vente en ligne. De 2005 à 2017, Walmart a vu son chiffre d’affaires de 281 à 500 milliards de dollars, une croissance proche de 5 %, une assez belle performance. Pendant la même période, le chiffre d’affaires d’Amazon a bondi de 8,5 à 177 milliards de dollars.

La dématérialisation des échanges ainsi que l’utilisation accrue d’Internet ont un impact direct sur la manière dont les entreprises interagissent. Les ventes dématérialisées via un site web ou par échange de données informatisé (EDI). Elles représentaient près de 490 milliards d’euros en 2015 soit 17 % du chiffre d’affaires généré par les sociétés de 10 personnes ou plus implantées en France.

Les ventes EDI représentent les deux tiers du total des ventes dématérialisées (338 milliards d’euros). Le reste est réalisé via un site web, qu’il s’agisse de commerce entre entreprises, « BtoB » (85 milliards d’euros) ou d’entreprises vers des particuliers « BtoC » (63 milliards d’euros).

Ce sont essentiellement les sociétés de 250 personnes ou plus qui ont recours à l’EDI : 31 % contre 7 % pour celles de 10 à 249 personnes. Les écarts selon la taille sont moins marqués pour les ventes web : 28% des sociétés occupant 250 personnes ou plus réalisent des ventes web, contre 15 % de celles de 10 à 249 personnes. Au total, seules 8 % des sociétés vendent via l’EDI, contre 16 %via un site web.

Les sociétés sont plus nombreuses à acheter qu’à vendre en ligne En 2015, 55 %des sociétés des secteurs principalement marchands de 10 personnes ou plus réalisent des achats dématérialisés, web ou EDI, soit plus de deux fois plus que celles réalisant des ventes dématérialisées. Les grandes sociétés achètent plus souvent sur le web ou au travers de technologies EDI que les plus petites : 71 %des sociétés occupant 250 personnes ou plus réalisent des achats dématérialisés contre 55 % des sociétés de 10 à 249 personnes. Ces achats dématérialisés restent cependant très minoritaires : pour la moitié des sociétés de 10 personnes ou plus, ils concernent moins de 1 %du total des achats.

Comme pour les ventes, la taille de la société joue plus nettement sur les achats EDI que sur les achats sur le web. Parmi celles de 250 personnes ou plus, 27 % réalisent des achats EDI contre 8 % pour celles de 10 à 249 personnes.

Le développement de la vente sur mobile explique en partie l’augmentation des ventes sur le web : 17 % des sociétés disposent d’un site ou d’une application pour mobile en 2016 contre 11 % d’entre elles deux ans plus tôt. Le principal frein au développement des ventes web cité par les entreprises est le coût de mise en place jugé trop important comparé aux bénéfices.

Les très petites sociétés, de moins de 10 personnes occupées, reçoivent rarement des commandes via un site web : seulement 6 % d’entre elles ont effectué des ventes en ligne en 2016.