Le succès du BYOD et de la mobilité professionnelle se manifeste par la présence croissante des équipements personnels des employés sur le réseau de l’entreprise, ce qui impose de revoir l’infrastructure informatique. Une tendance appelée à durer, puisque le Gartner estime que d’ici 2016 quatre entreprises sur dix s’appuieront totalement sur le BYOD, et qu’en 2020 85 % des entreprises auront mis en place un programme BYOD.

Dans leur majorité, les infrastructures sans fil ont été conçues pour ne gérer que quelques ordinateurs portables, dispersés ici et là. Leur capacité est donc d’ores et déjà presque insuffisante face au très grand nombre d’appareils qui se connectent aujourd’hui en Wi-Fi. Et la direction informatique doit chercher comment améliorer l’infrastructure et les stratégies informatiques actuelles, en ciblant avant tout la qualité de l’utilisation. Si les utilisateurs ne sont pas satisfaits, ce sera au détriment de leur fidélisation et de leur productivité, voire de la sécurité des données : autant d’enjeux auxquels les DSI de demain doivent faire face … dès aujourd’hui.

Préparer une nouvelle génération de DSI

Selon IDC, la prochaine génération de DSI, à l’ère du mobile, des réseaux sociaux et du Big data, devra disposer d’un ensemble de compétences totalement différent, comme la gestion de l’innovation, le renseignement sur les informations ou bien encore la qualité de l’usage au niveau des clients et des employés. Sur ce dernier point, la première priorité d’un DSI sera donc d’anticiper et de satisfaire les attentes des utilisateurs.

Une partie de l’évolution de son rôle se situera donc dans sa façon de considérer le réseau. Au lieu de voir le réseau comme une « autoroute de la connectivité », le DSI devra plutôt se demander comment faire pour que le réseau devienne le cerveau de l’entreprise. Aujourd’hui, la plupart des services informatiques n’ont pas la visibilité sur la couche applicative ni les outils nécessaires pour surveiller efficacement les flux de données, définir leur priorité ou les contrôler. Ils sont souvent obligés d’utiliser plusieurs systèmes indépendants de gestion du réseau, dans le cadre d’une administration dispersée qui peut à la fois coûter cher, monopoliser des ressources informatiques critiques et générer des pannes. Autant de motifs d’insatisfactions pour l’utilisateur.

Le DSI devra donc chercher des solutions capables d’unifier l’ensemble des systèmes de gestion du réseau afin de disposer d’une vue globale plus simple à interpréter. La réussite future de l’entreprise dépendra ainsi d’une architecture définie par logiciel – Software Defined – simple, rapide et intelligente, soutenue par un matériel très performant et gérée par une solution centralisée. Ces solutions conduisent souvent à un usage plus efficace des ressources informatiques, améliorant le ROI et l’agilité de l’entreprise.

Un futur… Software Defined

Pour préparer son entreprise à l’informatique de demain, le DSI doit investir dès aujourd’hui dans de telles solutions d’architecture définie par logiciel, qui vont lui apporter tout à la fois la visibilité, les données analytiques et les politiques réseau qu’il est en droit d’attendre.

En effet, cette approche d’architecture définie par logiciel permettra à l’entreprise de réussir à déployer un réseau moderne et d’éviter les pièges de l’informatique mobile. Plus important encore, elle permettra d’apporter une utilisation agréable et efficace du réseau, pour s’assurer que les employés seront productifs et que l’entreprise restera compétitive tout au long de la mise en place de ses politiques relatives à la mobilité professionnelle.

 

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Frédéric Aguilar est directeur technique Extreme Networks France