Rompant avec le traditionnel modèle en Cascade (Waterfall) et les effets tunnel qu’il induit, les méthodes agiles ont le vent en poupe et répondent à la démarche DevOps. Dans ce cadre, cette méthode Scrum est largement plébiscitée.
Les premières références à la méthode Scrum[1] remontent à la mi-80 mais la référence reconnue est le livre Agile Software Development With Scrum en 2001 par le consultant Ken Schwaber puis celle de Agile Software Management with Scrum en 2004. Depuis, dans l’univers des méthodes Agiles, la méthode Scrum s’est largement développée. Pour preuve, les résultats de l’enquête réalisée par la Scrum Alliance auprès de 5000 décideurs. Si la méthode Scrum n’est pas liée ni spécifique au développement logiciel, elle est largement utilisée dans ce domaine d’activité, plus de 75 % des cas d’application dans l’enquête. Mais Scrum peut être utilisée dans des domaines très variés comme le développement de produits, les ressources humaines, les ventes, le marketing…
Quelques années après la pose des fondations, la méthode Scrum est une véritable révolution culturelle et nécessite un changement d’organisation. Ce qui n’est pas sans créer des tensions, en tous cas, 7 personnes interrogées sur 10 concède que tel est le cas. Mais cela n’empêche pas cette méthode d’être un succès lorsqu’elle est mise en œuvre dans 6 cas sur 10, une proportion qui peut être considérée de manière tout à fait positive. Nul ne doute qu’avec une meilleure appropriation de la méthode, ce taux sera amené à augmenter.
Quels sont les objectifs de cette méthode ? En priorité, il s’agit de répondre aux besoins des clients pour la moitié des personnes interrogées, suivi d’assez loin (21 %) de tenir les budgets à la fois sur le plan des coûts et des délais ainsi que toutes les contraintes afférentes. Viennent ensuite des objectifs moins bien définis ou moins importants tels menés à bien des projets qui génèrent de l’innovation et permettent de gagner des parts de marché ou ajouter des fonctionnalités à des applications ou des caractéristiques nouvelles de produits.
Si Scrum n’est pas spécifique à l’informatique, il est assez fréquemment utilisé en association d’une autre méthode : en même temps que la méthode en cascade, ce qui peut sembler contradictoire (63 %), avec la méthode Kanban (43 %) et avec la méthode Lean (21 %). Dans 4 cas sur 10, la méthode Scrum est utilisée de manière exclusive.
Si donc la méthode Scrum semble être adaptée aux contraintes actuelles de l’économie de flexibilité, de rapidité et d’efficacité, elle n’est pas sans poser quelques défis. Les deux principaux sont d’identifier et de mesurer le succès d’un projet mené avec cette méthode (cité par 52 % des personnes interrogées) et de passer de la méthode traditionnelle en cascade à la méthode Scrum (46 %). On le conçoit aisément tant les principes de ces deux méthodes sont différentes voire opposées.
Les pratiques de la méthode Scrum
– La taille moyenne d’une équipe est de 7 personnes ;
– La durée moyenne des sprints est de 2 semaines (60 % des cas) ;
– 81 % tiennent un team Scrum quotidiennement ;
– 83 % conduisent un Sprint planning avant chaque sprint ;
– 90 % des équipes utilisent quelque Scrum artefacts tels que des product backlog, sprint backlog et burn-down chart (dont 56 % de manière intensive) ;
– 81 % des équipes tiennent des retrospective meetings.
[1] Scrum est un schéma d’organisation de développement de produits complexes. Il est défini par ses créateurs comme un « cadre de travail permettant de répondre à des problèmes complexes et changeants, tout en livrant de manière productive et créative des produits de la plus grande valeur possible »1. Scrum est considéré comme une méthode agile.
Pour en savoir plus
La méthode Scrum (Source : Wikipedia)
Le Nexus Guide