Le confinement et le télétravail qui l’accompagne ont un impact foudroyant sur les plateformes de collaboration à distance.

En Novembre dernier, Microsoft se vantait d’avoir atteint les 20 millions d’utilisateurs quotidiens sous sa plateforme collaborative Teams.
Début mars, le nombre d’utilisateurs quotidiennement actifs avait subitement bondi à 32 millions.
Et depuis le début de la semaine et les mesures de confinement qui se sont multipliées en Europe et aux USA, Microsoft enregistre désormais 44 millions d’utilisateurs actifs au quotidien sur Teams (soit 12 millions d’utilisateurs quotidiens en plus entre le 11 et le 18 mars !).

Bref l’adoption de sa plateforme explose soudainement ce qui a contraint la firme de Redmond à ajuster certains réglages pour minimiser les consommations de bande passante : le mécanisme de vérification de présence a perdu en précision et le taux de compression des vidéos a été augmenté pour limiter la consommation de bande passante.

De son côté, Slack n’est pas en reste. L’éditeur a introduit cette semaine une interface utilisateur simplifiée. Et il annonce aujourd’hui avoir gagné 7 000 nouvelles entreprises clientes payantes entre le 1er février et le 18 mars.

Autre solution à avoir le vent en poupe : Zoom. La solution de vidéoconférence a vu son action bondir depuis que toutes les bourses dévissent. La startup est même désormais perçue comme « une menace émergente » par Microsoft si l’on en croit une vidéo à destination des partenaires qui a filtré sur le Net. L’entreprise ne communique pas encore de chiffres, mais son succès est devenu tel que plusieurs groupements s’inquiètent des mesures de protection des données privées prises par Zoom. Aux USA, le groupe Access Now, qui lutte contre les abus des agences de renseignements, a envoyé une lettre formelle leur demandant de faire preuve de davantage de transparence notamment sur les requêtes de divulgation reçues de la part du gouvernement américain et des instances juridiques.