Les nouveaux développeurs doivent rester agiles dans une industrie en constante évolution.

L’industrie est en constante évolution et le contexte mondial actuel ne fait qu’appuyer ce constat. Nous devons tous adapter nos façons de travailler, les outils à notre disposition et les bonnes pratiques au quotidien, que ce soit en termes de collaboration ou de développement. L’agilité est ici un facteur clé. Les technologies spécifiques que vous apprenez à l’université définiront rarement votre parcours, et n’iront probablement pas au-delà de votre premier emploi. Les technologies vont et viennent, la clé est donc de continuer à apprendre – et de ne jamais s’arrêter.

Il est important d’avoir à l’esprit que l’évolution des technologies et des besoins entraîne une obsolescence extrêmement rapide de nombreux langages de programmations. A titre personnel, sur une douzaine de langages de programmation appris durant ma formation, seuls deux d’entre eux ne sont plus obsolètes et un seul m’est utile dans le cadre d’une activité professionnelle.

Ironiquement, les nouveautés d’aujourd’hui auront de la chance si elles survivent assez longtemps pour devenir la technologie héritée dépassée de demain.

La collaboration au-delà du conflit

En sortant de l’université, mes collègues et moi avions tendance à nous concentrer sur la technologie et à ignorer les « décideurs » jusqu’à ce que nous soyons obligés d’y prêter attention. Cette attitude, combinée au mépris extrêmement courant pour les « lusers » (utilisateur inexpérimenté de matériel informatique et maladroit, contraction de « loser » et « user »), créait de nombreux conflits inutiles. Les techniciens supposaient que les décisions de gestion s’expliquaient par l’ignorance et la malveillance dans des proportions variables.

Fort heureusement, les jeunes développeurs aujourd’hui semblent ne pas avoir été exposés à cet archétype dépassé du « geek vs businessman »

Un véritable changement de direction dans le management

Cette attitude plus positive est vraiment un signe du temps. Un rapport récent de MongoDB a révélé que les jeunes développeurs étaient beaucoup plus susceptibles de penser que les décideurs et les développeurs en informatique étaient en phase lorsqu’il s’agissait de prendre des décisions en matière d’informatique.

Pourquoi ? La gestion informatique telle que nous la connaissons a considérablement changé (et continuera à le faire). Les gestionnaires d’aujourd’hui sont tenus d’être beaucoup plus avisés techniquement qu’il y a quelques décennies. Cela parce que le développeur est devenu indispensable à la mission de l’entreprise.

Nous sommes maintenant dans une ère où les logiciels sont partout. Chaque entreprise les a intégrés au cœur de leurs offres et pratiques. Souvent, un meilleur logiciel est l’unique argument de vente ou a minima un facteur de différenciation majeur.

Ainsi, la nature même des processus décisionnels en matière d’IT a évolué et implique désormais une collaboration beaucoup plus étroite entre les développeurs et la direction. La rapidité avec laquelle le paysage évolue a rendu la prise de décision déconnectée presque impossible.

Au-delà de ces évolutions technologiques, d’énormes changements d’organisation et de processus ont également eu lieu. L’ancien style de gestion fondé sur le contrôle et le fait de donner des ordres a disparu, il donnait aux techniciens le sentiment d’être isolés des décisions prises par les décideurs.

Aujourd’hui, s’il faut dix-huit mois et des dizaines de personnes pour voir un résultat concret d’un projet, inévitablement quelque chose ne va pas. Lorsque deux développeurs suffisent à créer un produit minimum viable, le publier pour quelques centimes et commencer à effectuer des tests A/B pour recueillir des commentaires, tout processus de décision qui ne part pas de cette hypothèse doit être examiné.

De vrais changements pour de vrais résultats

Seules les entreprises et les personnes qui acceptent ces nouvelles réalités et restent agiles prospéreront dans l’environnement futur dans lequel nous commençons déjà à évoluer. D’autant plus qu’il est extrêmement rapide pour un développeur de sentir la différence entre coopération et flexibilité de façade et une réelle agilité nécessaire au bon développement d’une solution.

Cela ne veut pas dire qu’il ne devrait pas y avoir de processus, mais simplement que le processus doit être au moins aussi agile que l’organisation dit qu’il vise à l’être.

Les jeunes développeurs n’ont plus qu’à rester ouverts d’esprit, flexibles et désireux d’apprendre. Il existe dans le monde un nombre incalculable de possibilités permettant de façonner le monde de demain.
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Par Dominic Wellington, Field Initiative & Readiness, EMEA chez MongoDB